Mark Knopfler et Dire Straits : destins liés

Le génial guitariste que l’on connaît a mis tout son talent et toute son énergie au service de son groupe. Il a fait naître des morceaux légendaires, des albums exceptionnels et incontournables devenus des classiques de la musique rock.

Retour sur une carrière hors du commun.

Knopfler fonde Dire Straits en 1977. Le succès arrive bien vite avec le premier album sobrement intitulé « Dire Straits » (1978). Celui-ci contient en effet l’un des plus grands succès du groupe avec « Sultans of Swing ». L’album contient également d’autres très bons titres comme « Down the waterline » ou « Six Blade Knife ». Le groupe sort un deuxième album l’année suivante (« Communiqué », 1979). Un album semblable en bien des points au premier avec « Lady Writer » en titre phare. Le succès est une nouvelle fois au rendez-vous et Dire Straits s’installe parmi les forces sûres du rock de la fin des 70’s. Signalons sur cet album les très bons « Portobello Belle » et « Once upon a time in the west ».

Le succès, le vrai, arrive dès 1980 avec la sortie de « Making Movies » avec néanmoins l’apparition de chansons plus longues comme « Tunnel of Love », « Roméo and Juliet » ou encore « Skateway ». Les Anglais remportent également un gros succès en 1982 avec « Love Over Gold ». Album particulier (il ne comporte que 5 titres), il est certainement la réalisation la plus aboutie de Mark Knopfler, qui confirme l’apparition des claviers déjà entrevue sur « Making Movies ». L’album contient le fabuleux « Télégraph Road » (14 minutes de bonheur), « Private Investigations » et la superbe ballade « Love Over Gold ». Le titre « Industrial Disease », en pleine crise au Royaume Uni, sera édité en single.

La reconnaissance internationale intervient définitivement en 1985 avec le monstrueux « Brothers in Arms ». Outre les tubes « Money for Nothing », « Walk of Life », «So far away », « Brothers in arms »  ou « Your latest trick », c’est avant tout la qualité musicale et sonore (quelle pureté!) de l’album qui saute aux oreilles. A côté des grands standards déjà évoqués, on trouve également les très réussies « Ride Across the river » et « The man’s too strong ».

La fin du groupe intervient après la sortie de « On every Street » (1991) et la tournée mondiale qui dure jusque fin 1992. Cet album, 6 ans après le triomphe de « Brothers in Arms »était attendu. L’accueil fut bon. Le talent de Knopfler est intact mais les sommets de « Love Over Gold » et « Brothers in arms » ne sont pas atteints. Mention spéciale toutefois pour « Iron hand », « My parties » et « On every street ».

Le leader du groupe n’a pas attendu la dissolution de celui-ci pour s’investir dans d’autres projets. Des musiques de films par exemple : « Local Héro » en 1983, Cal (1984) ou encore « Princess Bride » en 1987.    La création d’un autre groupe également. Il crée en 1990 les Notting Hillbillies, tendance country, avec qui il rencontrera le succès grâce au titre « Your own sweet way ». Des albums solo enfin. De « Golden Heart » (1996) à « Get Lucky » (2009), en passant par « Sailing to Philadelphia » (2000, avec le single « What it is ») ou « The Ragpicker’s Dream » (2002, avec « Why aye man »), Mark Knopfler peaufine son image de guitar-héro solo tout en reprenant régulièrement lors de concerts des titres de Dire Straits, sous des versions différentes.    Et que ces morceaux soient joués avec une Fender, une Stratocaster ou une Gibson, ils conservent cette pureté, cette onctuosité et cette authenticité que seuls les doigts de cet artiste surdoué peuvent faire naître.

4 réflexions sur « Mark Knopfler et Dire Straits : destins liés »

  1. Un hommage bien mérité ! Cet élève de Bob Dylan a encore des morceaux à nous offrir, car ce n’est pas un de ces artistes éphémères qui s’essouffle au bout d’un morceau ou d’un album au top 50.

  2. 2 remarques toutefois:
    [b]1) Les guitares[/b]
    Stratocaster est un modèle de chez Fender. Mark Knopfler a aussi et surtout joué sur Schecter (qui produit toujours un modèle Mark Knopfler Edition)
    [b]2) Les albums hors Dire Strait[/b]
    « Accessoirement », Mark Knopfler a sorti un CD avec le maître du finger picking Chet Atkins.

  3. Knopfler, l’un de ces guitaristes que l’on reconnait dès la première note. Il a un son qui lui est propre et qui sent bien l’amérique! 🙂
    Et je bave littéralement lorsque je vois sa Fender signature, avec des petits micros Texas spécials simples, ça le fait!

    Et puis, sa tournée avec Bob Dylan a juste dûe être fabuleuse, un paradis!

    Bref, Knopfler, encore une idole…

  4. Comme tout fan de Mark Knopfler, je suis heureux de lire de bons articles !
    J’en profite au passage pour faire de la pub pour une BD retraçant les débuts de Mark Knopfler. C’est une biographie sous forme de BD écrite par un ami, Franck Thuillier, qui a mis beaucoup d’énergie et de moyens pour la réaliser.
    Voici un lien pour ceux que çà intéresserait !
    http://www.afmk.net/dossiers/bd_franck/index.php
    Bonne année à tous !

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