Le malheureux n’avait que les os et la peau tant la corruption battait son plein dans son pays. Ce malheureux rencontre un concitoyen tout gras, tout beau qui s’était fourvoyé par mégarde dans son bidonville. S’approprier ses richesses, le misérable l’eût fait volontiers mais pour ce faire, il fallait livrer bataille et le riche était de taille à se défendre hardiment.
Alors, il l’aborde humblement, entre en propos et lui fait compliment sur son embonpoint, qu’il admire. Il ne tiendra qu’à vous beau sire, d’être aussi gras que moi, lui repartit l’immigré en vacances. Quittez ce bidonville, vous ferez bien, vos pareils y sont misérables, cancres, hères et pauvres diables, dont la condition est de mourir de faim. Suivez-moi et vous aurez un bien meilleur destin.
Mais que me faudra-t-il faire, s’enquit l’homme ? Oh, presque rien, travailler provisoirement dans la clandestinité, et… Moyennant quoi votre salaire sera force reliefs de toutes les façons : le ventre plein jusqu’à craquer. Affamé, le malheureux se forge déjà une félicité qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, le riche laisse libre cours à ses pensées n »épargnant aucun détail à son interlocuteur sur sa vie occidentale bien mouvementée, sur l’interdiction de sa femme voilée de participer aux sorties scolaires par peur du prosélytisme. Alors, interloqué devant tant de dichotomie, le malheureux lui dit de tous vos repas, je ne veux en aucune sorte et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Cela dit, le pauvre s’enfuit et court et court encore. Il a bien fait de prendre ses jambes à son cou au lieu de venir ramer dans un milieu incompatible dont il ne connaît ni la langue, ni les us et coutumes et où il aura de bien fortes chances de perdre sa vie plutôt que de la gagner.
Elle est bizarre cette époque que nous vivons où chacun obnubilé par le rejet se sent fragilisé, presque défait face à l’autre venu le déposséder de ses richesses tout en lui faisant courir le risque de tuer à petit feu sa culture. Celui qui tient à se définir à partir de sa laïcité finit par voir imminent le temps où il se fera bouffer par le fanatique religieux au développement galopant. Comme le défenseur du nucléaire qui se sent en péril face au détracteur invétéré du nucléaire, et vice versa…
Il en va donc ainsi pour toutes les communautés aux principes antagonistes comme si chacun embrouillé par tous les malheureux clichés avec lesquels il s’est encombré l’esprit, aurait atteint le point culminant de l’intolérance. A chacun de s’imaginer incarner à lui seul la raison, la vérité tout en dénigrant âprement l’autre.
Et après tout cela demander à l’intolérant de tolérer relève de la fiction car peut-on vraiment tolérer ce qui nous semble intolérable et quand toute la politique ambiante contribue grandement à cultiver ce sentiment obscur de division ?
Pourtant le monde en perpétuelle ébullition duquel jaillissent des vagues géantes emportant sous notre nez tant de choses sans que nous ayons la moindre prise sur elles ne parvient toujours pas à nous ramener vers un peu plus d’humilité. En vain. Imbu de notre puissance factice, de notre appétit immodéré dans ce bas monde, on s’imagine tenir les rênes des processus à l’oeuvre dans toute leur intégralité pendant même que s’inverse le cours normal des choses, pendant même que se dérobe le sol si friable sous nos pieds.
Non pas qu’il faille démissionner en baissant la garde mais faut-il vraiment se sentir constamment à l’étroit avec des yeux nostalgiques rivés vers un passé révolu au point de dresser à tout bout de champ un bouclier face à la différence ?
En cette journée de violence faite aux femmes, je pense particulièrement à la violence exercée sur la maman incomprise et rejetée pour un bout de foulard auquel elle tient pour des intentions qu’on lui prête et qui ne sont pas les siennes.
Au vu du déroulement actuel des évènements, il m’arrive parfois de me dire que traiter le mal par le mal serait peut-être une bonne chose et que le passage de Marine le Pen à l’Elysée pourrait être salutaire pour les uns comme pour les autres démunis qui éviteront peut-être de venir se brûler les ailes dans une mer tumultueuse aux vagues en spirale et avec lesquelles il leur sera quasi impossible de surfer.
Que je sache cette maman au foulard n’a pas été violentée comme les femmes journalistes place Tahrir…..
La dame au foulard n’a d’ailleurs pas été violentée du tout…..C’est d’ailleurs elle qui a foutu le boxon, si elle n’est pas heureuse avec les lois françaises,
Qu’elle [b]DéGAGE….[/b] >:(
Marine Le Pen fera peut-étre prendre conscience à ces occupants qu’ils faut retourner participer au développement de leur pays et que bien mal acquis ne profite jamais?
La violence se présente sous plusieurs formes et la pire est celle qui ne peut même pas être reconnue et qui ne peut que s’intérioriser.
Quant au joug odieux sous lequel ont vécu ces jeunes de la place Tahrir,n’est-ce pas là, malheureusement, des circonstances atténuantes ??
La France n’a pas de leçons à revoir d’eux, non plus !?
On n’a que les dirigeants qu’on mérite et bientôt on verra ce que mérite la FRANCE.
La France ? elle mérite quoi? une bonne révolution oui ah sa oui mais quand ? je l’attend avec impatience.La France faut la nettoyer de sa corruption de son illégalité,voila ce qu’il faut pour commencer
Dire qu’il suffirait que chacun soit heureux chez soi pour désirer y rester ? Mais il est plus facile de faire durer la misère semble-t-il .