Il est des parcours humains singuliers, certains étant dans les gènes de la personne, qui donnent alors lieu à des dynasties, que ce soit dans l’art, et on peut penser aux SARDOU chez qui Fernand était acteur, comme l’avaient été son père Valentin et sa mère Sardounette, son épouse comédienne, leur fils Michel chanteur, leur petit-fils Romain écrivain, dans la politique et, bien évidemment dans l’industrie.

Plus particuliers sont ces parcours atypiques qui trouvent leur origine dans un détail, une rencontre, un événement déclencheur. Le tournant qu’a pris la vie de Marie Claude LOVISA est de ceux-là. 

Chaumontaise d’origine, elle a vécu une vie tout à fait ordinaire, avec un travail, un mari , deux enfants. Alors qu’elle habitait la région lyonnaise et occupait un poste de directrice de formation en informatique, divorcée, souffrant de rhumatisme aigu, elle a décidé d’aller voir une amie vivant au Togo.

Autant le climat exerça une bonne influence sur ses douleurs, autant le manque de tout qu’elle vit là-bas la bouleversa. Elle se dit que, ses deux enfants étant grands et menant leur vie, elle avait accompli sa tâche en France, et que désormais elle allait se consacrer à ces Togolais. Elle a acheté un terrain, construit une case santé, une école.  Elle a vendu sa maison en France et a utilisé cet argent pour doter son village togolais de ces structures sociales.En 2004, la population locale, pour la remercier, l’a intronisée Reine Mawulolo, et son village est désormais baptisé Lovisa kopé (village de Lovisa).Avant son couronnement, elle a dû passer par plusieurs cérémonies rituelles, et elle a été dotée d’une couronne dorée et d’une tenue de cérémonie. Elle se bat pour la scolarisation des filles, pour que les nouveaux-nés soient déclarés et disposent d’un état-civil, et elle a adopté une dizaine d’enfants.

Elle profite de son statut, non pour asservir les habitants de son village, qui ne se considèrent d’ailleurs pas comme ses sujets, mais pour s’adresser, d’égale à égal, aux membres du gouvernement togolais ou aux hauts fonctionnaires de Lomé.

Elle revient régulièrement en France pour se faire soigner, et parler de son expérience et de sa vie togolaise. Divers sites internet également, permettent de découvrir, voire de soutenir son action.