Le site Libertad, Paz y Democracia (Liberté, Paix et Démocratie) a lancé un appel sur Facebook et Twitter pour une manifestation qui devrait se tenir ce vendredi 4 septembre dans les plus grandes villes du monde au cri de « Plus Chavez ».

Cet appel a déjà reçu un important soutien d’internautes du monde entier, et notamment du Venezuela, des États-Unis, d’Israël, du Canada, du Pérou, d’Équateur, d’Espagne et même de France.

Pour ceux qui voudraient s’inscrire, voici un des liens pour le faire :

http://fr-fr.facebook.com/pages/Libertad-Paz-y-Democracia-Freedom-Peace-and-Democracy/37509329359

Au vu de cette future manifestation, le président du Venezuela a signalé lors de son discours dominical qu’il allait, lui aussi, lancer une campagne sur Internet sur le thème : « Yanqui go home».

Hugo Chavez a assuré à ses détracteurs que le gouvernement révolutionnaire avait la capacité de lancer une guerre électronique sur Internet, que plus de 500 villes du pays avaient déjà répondu favorablement à son appel et que la manifestation qu’il allait monter serait trois fois plus importante que celle de Libertad, Paz y Democracia.

Le Président a affirmé qu’il était convaincu que tous ceux qui étaient pour la liberté et la dignité de son peuple se joindraient à la manifestation contre les Yankees, et le suivraient, lui le défenseur du socialisme du XXIe siècle.

Sans vouloir épiloguer sur le fait que le président vénézuélien a une haute estime de lui-même, je doute de l’efficacité de pareille manifestation, pour ou contre Chavez, puisqu’elles n’atteindront que les personnes déjà convaincues et s’y joignant volontairement. Car même si le but est de manifester dans la rue, je crains que la réunion ne dépasse Facebook et Twitter.

Or, le principe d’une manifestation, comme celles qui bloquent souvent nos rues, n’est-il pas d’ameuter le plus grand nombre, de faire connaître à l’ensemble de la population un problème précis dans un secteur particulier, ou encore de faire entendre son opinion à tous et pas seulement à ceux qui la partagent déjà ?

Et reconnaissez-le, avant cet article, qui était au courant de ces manifestations sinon ceux qui militent déjà activement contre Chavez ou ceux qui suivent attentivement les discours dominicaux du président du Venezuela ? Quelques personnes dans la rue avec des banderoles bâclées modifieront-elles l’opinion du plus grand nombre ? J’en doute sincèrement.

Mais puisque Chavez parle également de guerre sur Internet, il est évident que je préfère de loin ce type de guerre, où le bruit des canons est remplacé par les clicks des souris, et où les râles des soldats agonisants sont couverts par celui des bips de nos PC.

Si à l’avenir, toutes les guerres se passaient sur la Toile, comme dans un gigantesque jeu vidéo, combien de souffrance n’éviterions-nous pas ?