J’ai grand espoir qu’une majorité de mes compatriotes auront passé plus de temps à s’informer sur le web qu’à le perdre devant TF1, le foot ou la star’ac (…et consorts…) ce afin de m’éviter de redémontrer sans cesse à quel point les peuples seront bientôt les grands perdants, non pas de la crise en elle-même, mais des mesures que les gouvernements s’acharnent à promulguer pour sauver un système financier bancaire toujours plus spéculateur et richissime…

En résumé, le moindre argent que vous donnez à l’état aujourd’hui, qu’il soit en impôts directs ou indirects, TVA, diverses autres taxes ou amendes, ne servira plus, sous peu, qu’à payer les actionnaires des groupes financiers en remboursement des dettes souveraines gargantuesques que nos gouvernants ont contractées pour s’assurer leur propre confort et train de vie sur le dos de la dette publique.

Nos élus ne sont pas impuissants à régler la crise, ils en sont simplement complices, complices de ce moyen étonnant de s’enrichir personnellement sur le dos des peuples qu’on muselle par le dédain, d’abord, voire, la répression et la force. Il faut simplement noter le résultat du phénoménal mouvement de grève du mois dernier pour voir qu’il n’a strictement servi à rien, aggravant un peu plus la situation de ceux qui sont descendus dans la rue pour protester.

Pourtant, sans avoir forcément fait l’ENA ou les grandes écoles, tous nous rendons compte que la situation va de mal en pis et que nos "élites élues" ne résoudront pas nos problèmes, qu’ils soient de retraite, de pouvoir d’achat, de chômage ou d’accroissement de la misère. Pourtant, malgré les apparences, ces élus ne sont que nos représentant, à nous autres, le peuple souverain, et de surcroît, nos employés puisque payés avec le denier public alimenté par nos contributions…

Comment est ce possible alors que de simples employés puissent encore avoir la coudée franche pour mener l’entreprise France à la faillite, la banqueroute et la ruine, sachant que ces mêmes salariés, quoi qu’il arrive, partiront en retraite avec une indemnité purement et simplement indécente qu’ils auront tapé dans la caisse publique ?

Comment est ce possible que ces employés puissent laisser en liberté les auteurs du plus grand hold-up financier de l’histoire en ne poursuivant pas les banques pour les obliger à rembourser les dégâts de leur spéculation outrancière ?

Comment concevoir que n’importe quelle autre PME qui se retrouverait dans la  même situation de faillite que le furent les banques en 2008 serait déjà en liquidation judiciaire avec poursuites pour faute de gestion pendant que nous, pékins, obligés de compter les derniers centimes en fin de mois (qui commence souvent dès le second jour), sommes obligés de rembourser le pillage bancaire pour les actionnaires puissent continuer à sabler campagne sur leurs yachts et s’empiffrer au Fouquet’s ?

Tout ça sentirait bien la révolution, tant d’injustice… mais une révolution, ça demande du courage, de l’abnégation, et de savoir perdre, pour un temps, le peu qu’il nous reste encore avant qu’ils ne viennent tout nous prendre… Et puis une révolution, c’est aussi risquer la mort, puisque cette dernière est légalement admise, provoquée par les "forces de l’ordre" en cas d’insurrection ou révolte populaire :

La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire […] pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection. […] Un Etat peut prévoir dans sa législation la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre […].» Traité de Lisbonne, titre VII, article 72 )
        Alors, on fait comment ? On les laisse nous saigner jusqu’au bout sans broncher ? On attend encore "le grand soir" qui n’arrivera pas ?
Bon nombre qui, comme moi, pense que le système ne peut plus fonctionner ainsi, voir arriver peu `peu la dictature (les mots sont réellement pesés) et s’aperçoit que la démocratie qu’on nous rabâche sans cesse ne se limite qu’au pouvoir de choisir dans les urnes entre charybde et scylla sur de fausses promesses d’avenir radieux, combien pensent réellement qu’il faut déboulonner ce pouvoir autocrate et assassin ?
Que se passerait il du jour ou les citoyens refuseraient, en bloc, de payer leurs redevances diverses et variées au fisc, et Préférer donner cet argent à une institution, pourquoi pas de type syndicale, par exemple, qui prendrait en charge la juste redistribution pour permettre au service public de survivre face aux gouvernants qui s’acharnent à le démanteler insidieusement, jour après jour ?
Privé de cet argent, le gouvernement n’est plus rien, et serait enfin obligé de réagir, mais dans le sens des intérêts du peuple, non plus en celui des banquiers et des marchés… Obligé, par le même peuple, de permettre au pays de retrouver son droit d’émettre sa propre monnaie, édicter ses propres lois nationales, loin de tous ces technocrates européens qui n’ont apporté que plus de misère, chômage, ruine et tué la liberté…
Alors, réfléchissons… Qu’est ce qui nous oblige à accepter ce régime qui tue son peuple peu à peu ? Peut-on trouver le moyen de court-circuiter ce système mafieux et corrompu avant qu’il ne soit trop tard ? Je n’ai aucune réponse, ne détiens aucune vérité, mais je sais seulement qu’il faut les arrêter, maintenant…