Mandela : l’hommage d’un ancien compagnon de route

  


La lutte contre le régime d’Apartheid a brassé des hommes de tous les horizons, de toutes les religions, de tous les peuples. Par amour de l’Humanité, par refus du fourvoiement avec le régime ségrégationniste sud-africain, par respect de certaines valeurs, des milliers de personnes sont entrés en guerre contre l’Apartheid. Jean-Yves Ollivier, homme d’affaires est l’un des leurs.

   « Avec la mort de Nelson Mandela, c’est tout un pan de l’histoire mondiale que l’on enterre» n’hésite pas à affirmer Jean-Yves Ollivier. Pour lui, la chute du gouvernement ségrégationniste fut non seulement le début d’une nouvelle ère pour l’Afrique du Sud, mais aussi les fondements d’un monde nouveau. En effet, avec la paix signée entre les différents acteurs africains, c’est une des dernières zones de tension de la guerre froide qui disparaît. Américains et soviétiques se retirent de la région et l’Humanité entre dans une nouvelle ère.

     Jean-Yves Ollivier est l’un des instigateurs de la conférence de Brazzaville qui permit en 1988 de poser les premières pierres de la réconciliation. Son destin est celui d’un businessman de talent vivant en Afrique. Très tôt, usant de sa réputation d’homme d’action, il s’engage en coulisse contre le régime d’Apartheid. Sa lutte sera intimement lié à celle du futur président Mandela, dont il a tout fait pour tenter d’obtenir la libération. En multipliant des manœuvres secrètes et en organisant des réunions entre les grandes figures sud-africaines, il contribue à largement à pacifier la région. Comme Mandela, il pensait que le salut de l’Afrique du sud passait par une réconciliation entre les blancs et les noirs, fondement d’une nation « arc-en-ciel ».

      Pour lui, pas question de faire de la politique. Il n’hésite pas à user de son franc-parler pour critiquer l’ingérence occidentale en Afrique ou pour défendre le très controversé Denis Sassou NGuesso, ancien président de l’OUA et fervent opposant à l’Apartheid.  Dans « Plot for Peace », le réalisateur Carlos Agullo retrace le destin exceptionnel de cet homme, toujours resté dans l’ombre de certaines figures tutélaires, mais dont l’engagement fut profondément sincère et utile à la cause de la lutte contre le régime d’Apartheid.