Mamy CACAHUETE raconte Pascal DUQUENNE – LE HUITIEME JOUR

 

 Mamy CACHUETE (Huguette Vandeput) raconte Pascal DUQUENNE avant, pendant et après

LE HUITIEME JOUR France Europe Editions

 

 L’avènement d’un monde ultralibéral à partir de la fin des années 80, a contribué à créer un univers tourné vers les intérêts purement matérialistes, et qui s’éloignent davantage chaque jour de l’humain. Heureusement des êtres sensibles à la souffrance de leurs contemporains n’hésitent pas à consacrer tout ou partie de leur vie à aider les autres. C’est le cas de Mamy Cacahuète en Belgique  qui raconte dans son ouvrage « Le Huitième Jour » le parcours de son fils trisomique Pascal Duquenne et qui montre la voie pour les autres.

 

 

La plupart des civilisations connues n’ont jamais laissé beaucoup de place à la personne handicapée. Souvent, le bébé malformé était abandonné ou tué. Dans d’autres cas, il était mis à l’écart, considéré comme indésirable. Avec l’évolution de la pensée et la volonté d’apparaître comme supérieure, notre civilisation contemporaine a  progressivement commencé à admettre la primauté de la vie et la valeur de tout être dans ses principes. L’homme est différent  des animaux, et il ne doit pas vivre sous les règles d’une nature qui ne donne le droit de survivre qu’au plus fort. Les sentiments d’amour et d’amitié s’expriment et se ressentent réellement chez l’homo Sapiens Sapiens: il est difficile de le reconnaître, et les grands penseurs ont su le souligner dans leurs ouvrages. Les rapports humains ont évolué plus concrètement vers l’humanisme dès la moitié du 20ème siècle. Les paroles et les écrits ont laissé entrevoir des perspectives formidables qui, par contre, n’ont pas toujours été suivies d’effet. C’est ainsi que Huguette Vandeput, alias Mamy Cacahuète a pu s’en rendre compte quand deux de ses trois enfants sont nés avec des malformations.        

La première Carine n’a pas survécu plus de trois ans à une erreur médicale à la naissance. Le troisième, Pascal, est trisomique. Elle a du affronter la douleur d’une disparition, et les difficultés inévitables d’un enfant qui doit être suivi médicalement régulièrement avec l’incertitude de le perdre à tout moment.

Mais quand il s’ajoute la marginalisation due à l’image perçue par l’entourage d’un destin qui n’est pas accepté comme tel, le chemin de Mamy Cacahuète se transforme en voie de courage et de persévérance.Même abandonnée par son mari, qui ne peut pas assumer cette si lourde responsabilité, elle ne baisse pas les bras et permet à Pascal de traverser toutes les épreuves avec succès. Les victoires contre la maladie ne sont pas suffisantes. Il reste alors à obtenir celle du droit humain, le respect de la Personne, telle qu’elle soit. Les capacités physique et d’adaptation de Pascal sont remarquables comme pour de nombreux trisomiques. Mamy Cacahuète sait aussitôt mener son fils, vers l’activité théâtrale et artistique ainsi que la danse d’une part, et l’inciter à pratiquer des activités sportives d’autre part. Les résultats sont à la hauteur de ses espérances. Pascal s’épanouit dans tous les domaines possibles, et obtient une consécration en se voyant proposer le rôle de sa vie dans le cinéma à travers le film « L Huitième Jour ». C’est un triomphe, cinématographique, car le film est accueilli par les spécialistes et par le grand public avec beaucoup d’enthousiasme ; mais aussi pour Pascal qui, en surmontant tous les obstacles dû à son handicap, a été un acteur remarquable au côté de Daniel Auteuil. Mamie Cacahuète trouve aussi le bonheur tant mérité. Mais la victoire réside aussi dans la formidable promotion offerte aux trisomiques, et aux êtres dans la souffrance vis-à-vis du regard des autres.         Loin de se contenter d’une gloire qui ne peut être que passagère, Mamy Cacahuète et Pascal décident de rebondir sur l’évènement pour continuer de développer l’action entreprise. Ils participent à la création de Maisons adaptées aux conditions de vie des personnes trisomiques. Entourés d’amis qui apportent leurs témoignages dans l’ouvrage, ils deviennent les vecteurs d’une œuvre humanitaire et humaniste qui prend de l’ampleur. Une partie du livre est consacrée à faire profiter le lecteur de l’expérience morale et pratique de Mamy Cacahuète et des bénévoles qui agissent depuis des années.         Dans une société qui reste encore inégalitaire et inhumaine à plus d’un titre, Mamy Cacahuète a su apporter un souffle de lutte et d’espérance pour les êtres qui vivent dans la souffrance et dans la marginalisation. Avec la lecture de son ouvrage, sa rencontre avec Pascal, à l’occasion de leurs nombreux déplacements, permet de recevoir cette lumière qui se diffuse des gens épanouis et heureux, forts de leurs défaites et de leurs victoires.

 

2 réflexions sur « Mamy CACAHUETE raconte Pascal DUQUENNE – LE HUITIEME JOUR »

  1. En lisant votre article je pense à une petite Amélie ,trisomique adorable,âgée de 2 ans et
    qui ne sait pas encore marcher,sa mère âgée seulement de 20 ans et qui a encore deux enfants en bas âge ,heureusemnent elle est épaulée par sa famille et les services sociaux.

  2. Voici un très beau témoignage, un grand bravo à Madame VANDEPUT, vous êtes un exemple de courage et votre fils Pascal a une chance inouïe de vous avoir.
    Malheureusement, malgré les efforts de quelques personnes qui comprennent que la différence est source d’épanouissement et d’enrichissement personnel, bien peu de personnes, et bien peu de politiques ne prennent leur courage à deux mains pour affronter ce sordide problème de l’indifférence.
    Beaucoup de responsables se cachent derrière la sacrosainte administration pour ne pas prendre leur responsabilité et dénoncer l’indifférence qui règne en France face au problème de la trisomie, mais est il bien utile pour nos dirigeants de s’en inquiéter puisque cette population est éliminée AVANT la naissance, est il bien utile d’investir dans des institutions??? Faut il créer des formations pour les AVS? pour les psycho… ou encore pour les auxiliaires de vie. La Belgique a au moins 50 ans d’avance dans les institutions par rapport à la France, d’ailleurs n’envoie t’on pas (comme nos détenus) les handicapés en Belgique. Il est ainsi plus facile de les cacher. Voici un grand débat, qui aurait été bien plus utile que ceux, lamentables, sur l’identité nationale.

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