La rumeur semble se préciser. Michèle Alliot-Marie serait « pressentie » pour le poste de premier ministre, en octobre.

Rien d’officiel, « des bruits qui courent » comme on dit dans le milieu journalistique. On peut penser que la nouvelle a été lancée comme on lance un ballon d’essai, pour voir l’effet que ça produit. Que peut gagner le président en prenant MAM comme « première » ministre ?

Pour l’instant, il est au plus bas dans les sondages et il lui faut changer le gouvernement de fond en comble pour faire croire à l’opinion qu’il peur infléchir sa politique.

Michèle Alliot-Marie représente la droite RPR, celle de Chirac. Elle fut Présidente du RPR et bénéficie de la confiance de l’électorat chiraquien. Une bonne façon de contrer Villepin !

Terminé l’ouverture ! Sarkozy a compris qu’il devait retrouver son électorat  traditionnel, tout en grignotant celui du Front National.

La nomination de MAM comme premier ministre serait donc un choix en vue de préparer l’échéance de 2012.

En effet, on peut se demander si elle est bien la personne de la situation. La situation de notre pays nécessiterait sans doute un économiste aux commandes. Or l’actuelle ministre de la justice n’a jusqu’ici obtenu que des ministères d’autorité : ministre de la défense, de l’intérieur et de la justice. Ce n’est pas le profil qu’on attendait.

Alors pourquoi pense-t-on qu’elle a une chance sérieuse d’être choisie ?

Elle est appréciée par la plupart des élus de droite car elle est sérieuse, travailleuse et connaît en général ses dossiers. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. De quoi rassurer la majorité.

C’est une femme et ça pourrait compter dans les années à venir.

C’est une Gaulliste, autoritaire mais sociale, de quoi ramener au bercail les hésitants qui se laisseraient bien séduire par la petite musique de Villepin.

Oui, le choix d’Alliot-Marie comme « première ministre » est bien un choix stratégique pour Nicolas Sarkozy dans la perspective de 2012.