Pour justifier leur coup d’Etat contre le président Ahmadou Toumani Touré, la bande à Amadou Sanogo avait déploré l’incapacité du régime de Bamako à gérer le conflit armé éclaté depuis le mois de janvier dernier dans la partie nord du pays. Car pour eux, le régime du président Toumani Touré était un régime « incompétent », et somnolent. C’est donc en sapeurs pompiers que de jeunes soldats sous la houlette du capitaine Amadou Sanogo ont pris les choses en mains, afin de trouver? ont –ils indiqué, des solutions efficaces, pérennes, et définitives à la crise qui sévit dans la partie nord du pays.
Seulement, plus d’une semaine après leur coup de force, rien n’a évolué de ce côté. Plus grave, profitant de la situation, les rebelles Touaregs ont relancés les hostilités, et contrôlent à l’heure actuelle plusieurs autres grandes villes du nord du Mali dont Gao. Et, selon des informations relayées par la Radio France Internationale (RFI), ces rebelles lourdement armés seraient déjà aux portes de la ville touristique de Tombouctou. Aussi, d’après cette même source, des militaires de l’armée régulière seraient en train de déserter les différents camps militaires de cette zone. On annonce aussi sur place beaucoup de panique au sein de la population civile. Dès lors, l’on se demande bien qu’a pu fait ou qu’est alors en train de faire la bande à Sanogo pour stopper cette avancée spectaculaire des rebelles du MNLA. Il est vrai que les défenseurs de ces derniers peuvent estimer qu’il est très tôt pour indexer le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). Mais, compte-tenu du contexte dans lequel ce dernier est venu, la sécurité de cette partie nord du Mali devrait être sa priorité numéro 1.
Ces nouveaux combats éclatent alors que l’ultimatum de la Cedeao en direction de ces putschistes expire demain lundi. L’on a appris qu’une délégation de ce CNRDRE a été reçu ce samedi 31 mars par le président Blaise Compaoré, médiateur désigné de la Cedeao. Par ailleurs, Amadou Sanogo aurait indiqué hier au ministre Burkinabé de l’intégration régionale être prêt à revenir à la légalité constitutionnelle. Mais comment alors ? La suite nous en dira plus certainement.