LE CAPITAINE SANOGO A FINALEMENT CEDE !
Deux semaines après le coup d’Etat perpétré par le capitaine Amadou Sanogo et sa bande, le Mali est en voie de revenir à la légalité constitutionnelle ; mais sans le président Ahmadou Toumani Touré.
Au lendemain du renversement du président ATT, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a comme un seul homme condamné cet acte antidémocratique des soldats mutins, non sans prendre à l’encontre de ces derniers des sanctions bien sévères.
Aussi, les dirigeants de l’Afrique de l’ouest ont mandaté le président Blaise Compaoré du Burkina pour initier des négociations avec les putschistes, afin que l’ordre constitutionnel soit rétabli dans ce pays qui était depuis quelques années cité en exemple sur le continent. Comme à son habitude, le président Burkinabé a réussi en cette fin de semaine à contraindre la junte à renoncer à ses ambitions. C’est ainsi que le capitaine Sanogo a accepté de remettre le pouvoir comme le prévoit la constitution malienne au président de l’assemblée nationale, qui devrait conduire le gouvernement de transition jusqu’aux prochaines élections.
Ce samedi 07 Avril 2012, le très honorable Dioncounda Traoré, président de l’assemblée nationale malienne, est rentré au pays, en provenance du Burkina Faso où il se trouvait au moment du coup d’Etat du 22 mars dernier. Il a été accueilli par le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibrill Bassolé, qui a mené sur place au Mali les négociations avec les putschistes en vue de leur retrait du pouvoir. Il a brièvement rencontré à l’aéroport des membres de la junte, dont le porte-parole, le lieutenant Amadou Konaré. Cependant, jusqu’à l’heure actuelle, Monsieur Dioncounda Traoré n’est pas encore investi comme le nouveau président du Mali. Mais du côté des officiels de la CEDEAO, on rassure que tout est déjà prêt, et que le retrait de la junte du pouvoir n’est plus qu’une question d’heure.
Seulement, ce nouveau président du Mali prendra le pouvoir justement au moment où toute la partie nord du pays vient de basculer aux mains des rebelles du MNLA et des islamistes touaregs. Toute chose qui laisse croire que les putschistes ont cédé le pouvoir, parce qu’ils se sentent dépassé par la situation. Car c’est grâce à leur arrivée au pouvoir que les rebelles ont réussi à prendre totalement le contrôle de la partie nord du pays. Conformément à la loi fondamentale malienne, le président Dioncounda Traoré disposerait de 40 jours, pour organiser une élection présidentielle. Le parviendra-t-il ?