C’est depuis près de deux semaines que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est au chevet du Mali, pour l’aider à sortir de l’impasse dans laquelle il se trouve depuis le putsch perpétré par le capitaine Amadou Sanogo contre le président Ahmadou Toumani Touré le 22 mars dernier. En fin de cette semaine, les putschistes ont afin accepté de céder le pouvoir au civils. Restait donc maintenant pour la cedeao à trouver une formule à la fois constitutionnelle et légale.

Ainsi, selon l’accord cadre signé par les putschistes, ces derniers devraient céder le pouvoir comme le prévoit la constitution au président de l’assemblée nationale, afin qu’il mette sur pied un gouvernement de transition, chargé d’organiser un scrutin présidentiel dans quarante jours. Mais, cela se rendait constitutionnellement impossible, quand on sait que le mandat d’ATT était encore en cours.

Afin de lever ce verrou constitutionnel, Ahmadou Toumani Touré, fidèle à son engagement patriotique a ce dimanche 08 Avril,  transmis au ministre Burkinabé des affaires étrangères – représentant du médiateur mandaté par la CEDEAO- un courrier dans lequel le désormais ancien président de la république du Mali annonçait sa démission. De ce fait, dans les tous prochains jours, la cour constitutionnelle devrait constater la vacance du pouvoir, et introniser Dioncounda Traoré, actuel président de l’assemblée nationale Malienne, comme président de transition. Déjà ce samedi 07 Avril 2012, le très honorable Dioncounda Traoré est rentré au pays,  en provenance du Burkina Faso où il se trouvait au moment du coup d’Etat.

Cette attitude salutaire du président Toumani Touré, vient alors confirmer tout le bien que l’on a toujours pensé de valeureux fils du Mali. Car dans un continent où l’intérêt personnel prend toujours le dessus sur celui de la Nation, de tels actes méritent d’être salués à leur juste valeur. Aussi, cela devrait servir d’exemple pour les autres leaders africains.

Quant à la cedeao, elle devrait accompagner le nouveau pouvoir, afin de lui permettre d’organiser le plus tôt possible une élection transparente et démocratique. Car les défis qui interpellent le Mali sont immenses.