Plus que quelques heures et les maliens se rendront aux urnes pour élire leur Président de la République. Un scrutin qui devrait mettre un terme à la transition mise sur pied au lendemain du coup d’Etat perpétré en mars 2012 par le Capitaine Yaya Sanogo. À moins de 24 heures de ce rendez-vous hautement crucial, c’est la sérénité sur place. Même la partie nord du pays qui venait d’être prise en main par des groupes terroristes présente plutôt un visage paisible et stable. Surtout qu’une mission militaire des Nations Unies (La Minusma) y est déployée depuis quelques semaines.
En effet, les maliens devraient ce 28 juillet 2013 parmi 27 candidats choisir l’homme ou la femme qui les dirigera pendant les cinq prochaines années. Toutefois, bien qu’il s’agisse d’un scrutin à deux tours, tous les spécialistes tendent à présenter l’ancien Premier Ministre Ibrahim Boubacar Keita comme le super favori de ces présidentielles 2013. D’ailleurs, dans un sondage rendu publique ce jeudi 25 juillet par l’hebdomadaire panafricain « Jeune Afrique », IBK récolte près du quart des suffrages des électeurs.
Avec 25% des voix, l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) arrive en tête de ce sondage sur l’élection présidentielle malienne réalisé sur le site internet de Jeune Afrique. En outre, toujours d’après ce travail fait entre le 08 et le 25 juillet 2013, il ressort que près de 75% des personnes sondées craignent des fraudes électorales. Ce sondage a été réalisé sur 3 974 votants repartis ainsi qui suit : 2 084 Malien(ne)s résidant au Mali (52%), 1 180 Malien(ne)s résidant à l’étranger (30%), et 708 non-Malien(ne)s (18%).
Agé de 68 ans, IBK a donc toutes les chances de se retrouver au second tour de ces présidentielles 2013. Diplômé des Universités et grandes écoles françaises, Monsieur Ibrahim Boubacar Keita était déjà candidat aux présidentielles de 2002 et 2007, et s’en était sorti plutôt avec des scores bien encourageants. Aussi, il a déjà par le passé occupé d’importants postes dans son pays : Ambassadeur (1992), Ministre des affaires étrangères (1993), Premier Ministre (1994), Président de l’Assemblée Nationale en 2002.
C’est donc c’est homme pétrit d’expérience qui pourrait au soir du 28 juillet prochain être porté à la tête d’un Mali affaiblit par la guerre et les divisions !