Pour inciter les grandes entreprises à lutter contre le stress et la souffrance au travail, le gouvernement veut désigner à l’opinion publique les bonnes et mauvaises élèves. On entendait il n’y a pas si longtemps notre Président haranguer les foules avec le slogan, « la France on l’aime ou on la quitte ». Cela parait complexe, même si le niveau de prélèvement, le manque d’avenir pour les jeunes, la perspective de faillites des systèmes sociaux et la dégradation de l’ensemble des services publics sont autant de moteurs de motivation.
Pourtant, les Français restent dans l’ensemble fidèles à leur enracinement national. Imaginons le patron de France Telecom expliquer à ses employés, « France Telecom aimez la ou quittez là » !
La série de suicides témoigne d’une détresse de nombreux salariés traumatisés au point de ne plus admettre qu’il puisse être mis fin à un contrat de travail par une très vieille pratique, celle de la démission. La démission consiste à écrire une lettre, elle peut aujourd’hui ouvrir droit à indemnisation au chômage. Elle occasionne certes des difficultés, mais moins qu’une démarche suicidaire…
Au fait pourquoi s’intéresser seulement aux seuls salariés d’une société anciennement Paradis des fonctionnaires pantouflards. Rappelons le « 22 à Asnières » et les délais jadis normaux de plusieurs semaines pour obtenir une ligne de téléphone. Tout cela est bien révolu, et la nostalgie a laissé place à la dépression nerveuse. Il s’agit aujourd’hui d’être « réactif ». La compétition est arrivée avec son implacable train de pratiques terribles, demande de résultat, intolérance sur les retards, limitation des pauses café, audits à répétition, changements de procédures, analyses de compétences et autres bilans personnels. Il n’est pas compliqué d’imaginer comment des salariés ayant connu le temps d’une administration poussiéreuse soient éprouvés par la mutation opérée.
Au fait, la France est-elle mieux lotie que France Telecom ?
la France présente t-elle un environnement psychologiquement sain ? Comment s’expliquer cette consommation de tranquillisants ? En France comme nul par ailleurs, des « cellules psychologiques » se créent au moindre incident, à l’école, au travail, dans le métro et les administrations. La France serait-elle porteuse de stress ? Aujourd’hui France Telecom provoque un débat sur le « mal être » et la « souffrance » au travail. En France, il y a le stress des cadres pressés comme des citrons, celui des chômeurs, des ouvriers remisés par les délocalisations, il reste celui des étudiants qui ne trouvent pas de débouchés et des personnes âgées culpabilisés de percevoir une retraite. La souffrance est donc bien généralisée. Les Patrons subissent le même sort. Les tracas de la gestion frappent aussi très durement. Citons Pierre Jalatte, fondateur, en 1947 dans le Gard, d’une société de chaussures menacée de délocalisation, qui s’est suicidé en juin 2007 à Nîmes, il ne supportait plus la pression de ses actionnaires. Rappelons nous aussi Joël Gamelin, âgé de 55 ans et père de trois enfants, qui avait fondé son entreprise en 1983. Spécialisée dans la construction et la réparation navale en aluminium et en acier, l’entreprise employait 120 personnes, à La Rochelle et Saint-Malo (Ile-et-Vilaine) suicidé en en décembre 2008. Ceux là, et tous les petits patrons concernés par les problèmes de trésorerie sans parachute ASSEDIC, le Ministre n’en parle pas. Pointant un doigt accusateur sur les entreprises, M.DARCOS omet de souligner les frustrations générées par les attentes interminables aux guichets, les tourments des contribuables face aux retards, aux erreurs, au traitement parfois inhumain de dossiers administratifs comme l’affaire d’Outreau a pu le révéler. Le stress, la souffrance, le mal être, existe sans doute plus dans le secteur privé que dans le secteur Public, sauf que pour ce dernier ce sont plus souvent les millions d’administrés qui subissent les souffrances. Le "mal être" sévit bien dans l’entreprise France.
Bonjour Laryck.
Je crois que nous sommes loin maintenant de ce cliché des fonctionnaire pantouflards…
Bel article
Cordialement
Gosseyn
[i] »Le « mal être » sévit bien dans l’entreprise France. »[/i]
[b]BONJOUR LE DEFICIT DE LA SECURITE SOCIALE ,
QUI RAMASSE LES GENS A LA PETITE CUILLERE !!!![/b]
Bonjour Laryck.
A vouloir singer,ce qui s’applique dans certains pays Européens,aux States,ou l’humain n’est plus qu’un outil de rendement,un objet que l’on peut remplacer a sa guise tant les individus sont nombreux aux portes des pièges a bagnards,et comme le dit Véritas,seul les fabriques de petites cuillères vont prospérer dans ce futur immonde!!!
Bye et a plus sur là fréquence.
LARICK
Petites précisions: les delais mentionnés ont disparu dans les années 70/80;
ayant eu la chance de travailler pour une entreprise américaine en partenariat avec France Telecom dans les années 80, je tiens à signaler que FT, alors les PTT était une administration à la pointe du progres (et non pas poussiéreuse); ses employés (techniciens ou ingénieurs de recherche) étaient non seulement brillants mais passionnés, et tres prisés d’IBM. Ils sont à l’origine de dévelopments considérables et de brevets qui ont fait des ingénieurs Télecom français des gens recherchés internationalement (fibres optiques, minitel, satellites de telecommunication, RNIS/ Transpac l’ancetre du TCP/IP, television numerique).
L’effondrement est arrivé apres l nomination de Michel Bon , un ESSEC / ENA venant de Carrefour qui ne comprenait rien à la culture d’entreprise et qui a ruiné FT avec des idees de grandeur, des achats couteux et stupides (encheres UMTS, ou Mobilcom par exemple) ; devant rembourser des dettes colossales (la deuxième entreprise la plus endettée du monde (en termes de dette à court terme).
L’encadrement et le staff de FT est demoralisé et ecoeuré d’avoir à payer les betises d’un homme au prix fort alors que M. Bon est condamne à une amende de 10 000 euros pour sa gestion trop opaque du groupe et continue à sévir dans les conseils d’administration de grands groupes.
Il ne s’agit donc pas uniquement de la detresse de nantis qui ne savent pas demissionner!!
sur l’etat de la France , je suis helas d’accord avec vous
Autre question: etes vous sur que celui qui démissionne ait droit aux ASSEDIC; en France, l’assurance chômage est une aide prévue pour se substituer aux salaires des personnes ayant involontairement perdu leur emploi.
Un depressif suicidaire est dans un tel état de souffrance qu’il n’a plus la force de réfléchir à une autre solution; il devient obsédé par des idées réccurentes d’échec, d’angoisse, il a parfois l’impression qu’on veut sa mort, que rien ni personne ne peut plus l’aider.
Apres avoir été rejeté et mis dans un placard, il devient insecure, doute de lui meme, s’epuise pour rien, voit les autres comme des juges, des critiques ; tout lui renvoie la honte de l’échec; puis la peur face à sa famille pour qui il était un element indispensable.
J’ai vu cette situation dans d’autrs grandes entreprises françaises anciens fleurons mlmenées par la crise; la plupart des gens avaient eu de hautes fonctions , s’impliquaient passionnement dans l’entreprise et n’ont pas accepte la dégradation des conditions de travail et de l’image narcissique que renvoyait la société à une époque.
c’est pourquoi le suicide en entreprise touche moins les jeunes mais plutot le personnel autour de 50 ans, fier d’avoir contribué au succes de l’entreprise dans ses jeunes années, ne comprenant pas pourquoi il est rejeté ou mis à l’ecart alors qu’il est toujours fità 50 ans, et ne voulant quitter le navire qu’à la japonnaise .
Alor qu’il y a tant de choses plus vitales que le travail!!
La démission peut effectivement autoriser le versement des allocations chomage. Il reste néanmoins à établir que les conditions de travail aient poussé à cette situation. Dans le cas de france Telecom, cela est devenu plutôt facile…Je suis d’ccord que le travail ne soit pas vital, toutefois il faut s’interroger sur la fragilité de chaque individu, et plus généralement de la fragilité des Français incapables de soutenir aucun stress lié au changement. A mon avis, il s’agit là d’une faiblesse psychologique sérieuse et un cas collectif de depression nerveuse. Reconnaissons que l’histoire de France a démontré un certain manque de courage et une grande aversion à la combatitivité. Ce constat est sevère, mais avéré.
Cordialement
« Reconnaissons que l’histoire de France a démontré un certain manque de courage et une grande aversion à la combatitivité. Ce constat est sevère, mais avéré. »
Laryck, vous pouvez en dire plus?
En assimilant les Français à leurs dirigeants, je ne remonterai qu’à François 1er abandonnant, par crainte de l’Empereur Soliman, l’idée de secourir l’Ordre de Malte. Plus proche, la peu reluisante attitude de la France pendant la seconde guerre Mondiale…Celui pendant les 30 dernières années de voler 25 milliards dans les poches de nos enfants en augmentant les déficits pour passer de 20% à plus de 80% d’endettement du pays…
A chaque solution suggérée, un recul constaté, à chaque problème une nouvelle taxe créée.
Peut-être ai-je tort d’utiliser le terme de « courage ». Je trouve facile de condamner les élus, élire c’est choisir, et les Français ont choisi!
Cordialement
« Mal-être » dans les telecoms : manifeste d’un ancien distributeur telecoms.
Lyon, le 11 octobre 2009 – les professionnels du secteur des telecoms expriment librement leur sentiment et leurs attentes dans un secteur en pleine mutation.
« le blog telecoms » http://telecoms.zeblog.com est à l’écoute des professionnels du secteur privé des telecoms depuis le 21 septembre 2009 et répond à un commentaire déposé par un de ses lecteurs au sujet du communiqué de presse du 5 octobre 2009…
la suite sur http://telecoms.zeblog.com/419909-mal-etre-dans-les-telecoms-manifeste-d-un-ancien-distributeur-telecoms/