L'affaire "Julien Dray" est assez étrange pour que l'on se pose certaines questions. Accusé de détournement de fonds, le député socialiste aurait perçu 351 027 euros. Des fonds dont l'origine laisse songeur. L'argent proviendrait en effet de SOS Racisme, de la FIDL et d'entrepreneurs de l'Essonne, où Dray est Député. Selon Wikipédia, le parlementaire avait déjà été mis en cause en 2000, lors de l'achat d'une montre de luxe à 250 000 francs. Il aurait en effet payé 150 000 francs en liquide et l'on s'était posé la question de l'origine de cet argent. L'enquête avait pourtant été classée sans suite. 

 
On trouvera pourtant étrange qu'au moment même où le Gouvernement est en difficulté face aux étudiants, la FIDL et un proche de Royal soient mis en cause, comme pour mieux les décrédibiliser. Y a t-il là un message subliminal tentant de relier les étudiants à des magouilleurs et ces magouilleurs au PS ? Réel argent sale ou complot dont le but est de salir Julien Dray et le syndicat lycéen ? La question est posée. Un homme comme Dray ferait-il l'erreur de verser sur son compte une telle somme d'argent si elle était d'origine douteuse ? Cela parait assez peu crédible.
Même si l'on ne peut pas prouver la culpabilité ou l'innocence de Julien Dray et même si ça n'est pas notre rôle, on ne peut que faire la parallèle entre cette affaire et l'affaire Clearstream, où De Villepin est tombé, médiatiquement et politiquement, au "bon moment".
Tout tend à accuser Dray et à travers lui le clan Royal, déjà mis à mal par ce qu'on pourrait appeler l'affaire Aubry. Julien Dray a toujours été assez bien vu médiatiquement. Il faut dire qu'il passe bien à l'écran et que son discours engagé, simple et rénovateur, plait aux téléspectateurs. Un adversaire gênant ? On évoquait déjà son nom comme possible Premier Secrétaire, lui qui voulait pousser les éléphants vers la sortie…
Dray est tellement attaché à Ségolène Royal qu'une telle affaire finit de décrédibiliser l'ex-candidate aux Présidentielles et le PS tout entier. Le député n'hésite d'ailleurs pas à dire qu'on a voulu le "salir" et  "liquider (son) histoire politique". Il s'insurge également contre la perquisition de son bureau à l'Assemblée Nationale, lui qui bénéficie de l'immunité diplomatique, même s'il n'a à aucun moment tenté d'empêcher la Police de faire son travail.
Bref, on reste dans le flou total et dans l'interrogation. Une chose reste pourtant sûre : le monde politique est sans pitié ! L'instruction continue et l'on tiendra le lecteur au courant des suites de cette affaire, en espérant y voir plus clair bientôt.