Mais moi je vous aimais… un roman terriblement attachant

Ce roman est arrivé comme une fleur dans ma vie. Sans trop y croire, je l’ai ouvert et ne l’ai plus refermé. Il m’arrive encore très souvent de le feuilleter car l’histoire qu’il contient est bouleversante et terriblement touchante. 

Gilbert Cesbron, l’auteur, nous raconte la destinée chaotique du jeune Yann, un petit garçon de sept ans, assoiffé d’amour et d’affection. Balloté par la vie, il n’a plus personne à qui se raccrocher. Et pourtant, sa route va croiser celle de Jean-Louis Lerouville qui ne va plus le lâcher d’une semelle.

 

Car, malgré son retard léger, Yann est un petit garçon très attentionné et débordant de tendresse. Il veut aimer de tout son coeur et rendre au centuple l’affection qu’on lui donne. Mais, la vie ne lui épargnera aucune épreuve à commencer par la mort de son bienfaiteur et père adoptif, Jean -Louis.

Son parcours sera alors jalonné de rencontres toutes plus désagréables les unes que les autres. Y a-t-il vraiment un avenir pour cet enfant si innocent ? Telle est la douloureuse question qui ne va jamais cesser de nous tarauder durant la lecture de ces 380 pages.

 

Le récit est mené d’une main de maître et le lecteur succombe très rapidement au charme innocent de Yann. On se prend de passion pour ce petit garçon que la vie n’épargne pas. On est touché par sa détresse et son envie de vivre. On oscillera constamment entre fraîcheur et gravité des évènements surviennent dans son existence.

A plusieurs moments, on se rendra compte de la cruauté des adultes qui refusent d’apprécier Yann à sa juste valeur. On pestera aussi contre ces institutions dénuées d’âme et d’empathie. Finalement, on voudra rentrer dans le roman pour sauver Yann de toutes ces injustices.

 

L’histoire de Yann est belle et triste à la fois. Il est si injuste qu’un enfant doive subir tant d’épreuves. On ressort estomaqué par tant d’émotions contradictoires.

Malgré le nombre des années, "Mais je vous aimais" de Gilbert Cesbron n’a pris aucune rides. L’histoire se parcoure toujours avec la même intensité.

Et le dénouement risque de faire pleurer dans les chaumières. A vos mouchoirs !