Les affiches de Stéphane Guillon ont été enlevées des couloirs du métro hier par la RATP. On ne voit pas trop pourquoi. L’humoriste annonçait simplement que, comme Roselyne Bachelot-Narquin, il s’en allait après mai 2012. La future ancienne ministre renonce à se présenter aux élections législatives. Coïncidence ou… idylle ?

Trop rigolo, et même farce. Au cas où pratiquement personne n’aurait su que l’humoriste Stéphane Guillon se produisait à partir du premier mai à l’Olympia, à Paris, plus personne ou presque ne l’ignore. Grâce au formidable coup de publicité que lui offre la RATP qui a fait retirer ses affiches des couloirs du métropolitain parisien. La raison : l’intitulé du spectacle, « en mai 2012, Stéphane Guillon s’en va aussi… ». On ne sait trop qui, à la RATP, y a vu une allusion à Nicolas Sarkozy qui veut se remettre à engranger du pognon, loin de l’UMP.
En fait, la RATP aurait dû lire la presse. L’allusion à Roselyne Bachelot-Narquin, élue et réélue députée du Maine-et-Loire, est évidente. Elle n’a pas voulu risquer de se voir renvoyer à ses casseroles par les Angevins, elle préfère renoncer à solliciter les suffrages sous l’étiquette UMP et n’ose se rallier à Bayrou pour se faire réélire.
La pharmacienne veut s’activer dans un laboratoire… d’idées. Avec Guillon pour laborantin ?

Il faut quand même rappeler que le dernier spectacle de Guillon était soutenu par des affiches un peu plus explicites, dans les mêmes couloirs du métro. Nicolas Sarkozy, supposément dans Le Canard enchaîné, remplaçait illico le regretté Bernard Thomas pour déplorer : « c’est injurieux, c’est vulgaire, c’est méchant… ». DSK se froissait : « l’humour, ce n’est pas drôle quand c’est principalement de la méchanceté… ». Et Bernard Tapie méprisait : « Stéphane Guillon ne faire rire que ceux qui lui ressemblent… ». On comprend qu’il ne se soit pas reconnu.

Là, Roselyne Bachelot-Narquin fait rire aussi celles et ceux qui ne lui ressemblent pas. On ne sait pourquoi Katia Ivanoff, de Métrobus, la régie de la RATP, a pu penser à Nicolas Sarkozy. Bref, en tout cas, Roselyne fait le vide, et Stéphane fait déjà le plein (8 500 places sur 10 000, rapporte Mediapart). Vont-ils refaire l’expérience des éprouvettes communicantes ? C’est bien parti…