Les lycéens montrent leur joie, pas qu’un peu, celle de ne pas avoir cours et de pouvoir rester chez eux. Si les cours n’ont pas été assurés, c’est simplement parce que les établissements scolaires paient le prix fort de la politique du gouvernement. Aucun élève n’a l’air de sans soucier et pourtant c’est son avenir et celui de l’éducation nationale qui est en jeu.
A la rentrée 2010, la politique mise en œuvre par le gouvernement va aboutir à la suppression de 183 postes d’enseignants en Champagne-Ardenne. C’est pourquoi ce vendredi c’était "Lycée Mort": grève et manifestations des professeurs, tous solidaires, ils se sont battus contre cette nouvelle réforme.
En ouvrant l’ardennais la semaine dernière, je lis "suppression de 32 postes" en collège dans les Ardennes, on y ajoute 10 postes en lycée dans le Sedanais.
Comment réagir quand on passe dans un couloir et que l’on voit une professeure d’histoire pleurer car elle va perdre sa place ? Surtout quand elle est titulaire, qu’elle est dans l’établissement depuis quelques années déjà et qu’elle s’est installé tout prêt avec sa famille.
Comment réagir lorsque l’on sait que cette politique de recul du service public d’enseignement va se traduire par une multiplication des classe surchargées (35 élèves), une baisse du nombre d’heures de cours en groupe réduits, une dégradation de l’aide à l’orientation, ou encore une baisse du personnel de vie scolaire ? Sans oublier l’impossibilité pour les chefs d’établissements de trouver des enseignants remplaçants même pour des départs en retraite ou des congés maternités. De plus, l’utilisation de personnels titulaires d’une autre matière serait une solution, mais comment peut-on imaginer qu’un professeur d’économie puisse enseigner les mathématiques ou un professeur de philosophie les langues ?
L’enseignement se dégrade de plus en plus, et il se pourrait également qu’on assiste à la fin des diplômes nationaux. En effet, chaque établissement évaluera ses propres élèves. Mais que vaudra alors le baccalauréat obtenu dans une petite ville à côté d’un baccalauréat obtenu dans des villes comme Paris ?
Tous les établissements sont touchés, le public et même le privé, de l’école maternelle au lycée, la formation scolaire est sacrifié et semble s’effondrer. Où en est l’avenir des jeunes ? Celui de vos enfants et petits enfants ?
Les enseignants se battent plus que jamais, solidarité oblige, mais certains ont tout de même assuré leurs cours. Que penser de tout ça ? L’éducation nationale est-elle réellement perdue ?
Et V14, rendez-vous compte que fait des années que ça dure ! J’étais même pas au collège qu’on en parlait déjà !
Les départs en retraite qui ne sont pas remplacés, les conditions d’enseignement qui se dégradent, l’insécurité dans et hors de l’enceinte scolaire… l’absence de soutient pour les jeunes enseignants…
Ca fait des années que ça dure et c’est pas prêt de s’arrêter …
Si, le jour ou les établissements seront tous réellement morts .