Suite de : L’Uturuncu, stratovolcan ou supervolcan bolivien 2ième Partie : Données InSAR.

 

Le domaine Azufre.

 

Le domaine Azufre, inscrit dans le périmètre des supervolcans Cerro Galán, Queva Center et Altiplano-Puna complex, situés le long de la frontière entre le Chili, la Bolivie et l’Argentine, à la croisée des complexes volcaniques Lastarria, – cinq cratères sommitaux imbriqués -, Cordon del Azufre, – une chaîne d’évents de 5 kilomètres -, et Cerro Bayo, – quatre stratovolcans se chevauchant le long d’une ligne Nord-Sud -, potentiellement actifs, présente, depuis le 08 Juillet 1995, une source de déformation qui n’est pas associée à un édifice connu et déterminé.

Le Cerro Bayo ; – à ne pas confondre avec le Cerro Bayo, ou Cerro Tecar, situé entre l’Argentine province argentine de Salta et la région chilienne d’Antofagasta ; le Cerro Bayo, ou Nacimientos del Cazadero, situé dans la province argentine de Catamarca près de la frontière argentino-chilienne ; Cerro Bayo situé dans le Centre-Ouest de la province argentine de Neuquén ; et le Cerro Bayo, dans le Sud de la Patagonie, dans la province de Santa Cruz, culminant à 5.401 mètres d’altitude, est un complexe volcanique dont la dernière éruption est d’âge Holocène, qui se localise à cheval sur la frontière entre l’Argentine et le Chili, non loin de la Bolivie. Il se compose de quatre statovolcans qui se chevauchent le long d’une ligne Nord-Sud. Le cratère du plus jeune des cônes, toujours potentiellement actif, de 400 mètres de diamètre, est situé côté argentin, tandis que le point culminant de l’ensemble se dresse, juste à l’Ouest de la frontière, en territoire chilien.

Le proto-Cerro Bayo, ou Cerro Bayo ancestral, est la source, depuis un cratère mal conservé, de ~ 800 mètres de diamètre, dans la région sommitale de l’actuel complexe volcanique, d’un certain nombre de coulées de lave, de composition andésitique, principalement de nature hydrothermale, dont l’une datée de 1,6 ± 0,4 Millions d’années, qui se sont propagées, sur le flancs l’Ouest, vers le Salar de Gorbea et Nord. Le plus jeune des produits déterminés, émanant du volcan, sont deux épaisses coulées de lave silicico-dacitique qui s’étendent, sur ~3 kilomètres, au Nord-Ouest du cratère sommital situé sur le côté chilien.

Le Cordón del Azufre, petit complexe volcanique d’âge Holocène mais la date de la dernière éruption inconnue, culminant à 5.463 mètres, se localise dans l’une des régions les plus reculées des Andes centrales. Trois composantes distinctes peuvent y être déterminées :

– Un ensemble de coulées de laves siliciques et/ou dacitiques, ou silico-dacitiques émane d’un petit évent localisé, à l’Est de la crête principale, à une altitude de 5.100 mètres, entièrement en territoire argentin. Plusieurs autres évents circonvoisins ont émis des flux laviques de ~1 kilomètre de long et l’ensemble couvre une superficie d’environ 9 x 5 kilomètres.

– Toute la partie basale du Cordon del Azufre, ou Cordon del Azufre ancestral, se compose de quatre cratères et de coulées de lave andésitique y associées atteignant jusqu’à 5 kilomètres sur les flancs Nord et Ouest, et forme, du Nord au Sud, un chaînon de ~5 kilomètres de long. Trois de ces cratères n’ont que quelques centaines de mètres de diamètre et celui du quatrième, le plus ancien, un diamètre de ~1 kilomètre.

– La Moyra, un jeune cône de 300 mètres de haut, doté d’un cratère sommital bien défini de ~400 mètres de diamètre, a connu une activité éruptive Holocène avec des coulées de lave noire, en forme de bloc, qui s’étendent, sur plus de 6 kilomètres, sur le versant Ouest et sur plus de 3 kilomètres sur celui Est.

La plus récente des manifestations éruptives, caractérisée par une coulée de lave, – andésite porphyrique à dominante de plagioclases feldspathiques, d’hornblende automorphe, de pyroxène et de biotite,semblable à l’andésite typique des Andes centrales -, sur l kilomètre de distance depuis le cratère sommital, suggère, une éruption explosive qui a produit une coulée pyroclastique enterrant partiellement les parties proximales de certaines laves. Cette éruption pyroclastique a été l’événement le plus contemporain, probablement du début de l’ère chrétienne, ayant affecté le complexe volcanique Cordon del Azufre.

Le Lastarria, – aussi dénommé Cerro del Azufre, Azufre et/ou volcan d’Atacama -, culminant à 5.706 mètres d’altitude, est situé sur la frontière argentino-chilienne, Édifice stratovolcanique orienté Nord-Nord-Ouest, avec un plan de base ovoïde d’environ 12 kilomètres de long et 8 kilomètres de large. Il présente, à son sommet, cinq cratères imbriqués et un dôme de lave qui recouvre le bord du cratère Nord.

Quatre éléments structurels y sont reconnus : le volcan ancestral ouSpur Sud, formant l’éperon Sud ; l’édifice volcanique moderne, stricto sensu le Lastarria ; un champ de lave andésito-dacitique, géographiquement associé, émis à partir d’un seul évent au Sud-Ouest du bâti, le Negriales del Lastarria ou « Big Joe », sur les flancs occidentaux. Il n’existe pas de coupure visible entre le volcan ancestral et moderne. En outre, de flux pyroclastiques récents forment un large tablier large au-dessous du flanc Nord du volcan. Bien qu’aucune éruptions historiques n’ait été enregistrée au cous de l’Holocène, la morphologie juvénile de dépôts suggèrent que le Lastarria a été actif au cours du temps historique. Aux temps présents, une activité solfatarique étant enregistrée, lors des prémières ascensions, dès la fin du XIXe Siècle, les flux sulfureux résultant de la fusion de vastes dépôts de soufre, une activité fumerollienne persistante se produit, en sa partie sommitale et sur son pan Nord-Ouest.

L’Étude InSAR a détecté une déformation du sol, sous forme d’inflation, de 2,5 centimètres par an, dans le domaine Azufre incis entre les complexes stratovolcaniques, potentiellement actifs, le Lastarria, le Cordon del Azufre et le Cerro Bayo, qui peut être interprété comme un apport et une injection de magma dans une chambre magmatique, localisée entre 12 et 16 kilomètres de profondeur, afférente à un complexe volcanique non déterminé implanté dans le périmètre du supervolcan Cerro Galán.

 
17 Mars 2013 © Raymond Matabosch
 
A suivre : L’Azufre et l’emprise du supervolcan Cerro Galán.