La France vient d’être comdamnée hier, jeudi 31 janvier, par la Cour européenne des droits de l’Homme à verser près de 4 millions d’euros à trois sectes pour "préjudice matériel".

Il est reproché à la France de n’avoir pas respecté l’article 9 de la convention des droits de l’Homme qui précise que "toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion". En effet, la France avait mise en route des procédures fiscales contre les sectes suivantes: l’Association cultuelle du Temple Pyramide (ex Mandarom), l’Eglise évangélique missionnaire et salaûn et l’Association des Chevaliers du Lotus d’Or.

Cette décision européenne est aussi inattendue que malvenue. Comment peut-on juger l’Etat français d’avoir enfreint les droits de l’Homme en s’en prenant à la liberté de pensées et de croyances, ici au détriment des sectes ?

Est-ce qu’au niveau européen, on ne devrait pas considérer que les droits de l’Homme sont autrement plus bafoués par les sectes elles-mêmes (emprise psychique et matérielle sur les personnes, endoctrinement, asservissement à une "autorité" auto proclamée, malversations financières etc, etc …) ?

Est-ce normal de considérer que les groupes sectaires prônent des croyances fondées et établies sur le respect de la personne et de la liberté de croire ? Assurément, non !

 

Le bon sens aurait voulu qu’au niveau de Strasbourg (siège des décisions européennes) on tienne compte des spécificités des sectes qui, chaque jour, et de multiples façons, enfreignent les droits de l’Homme et par conséquent approuver la lutte de la France contre ces groupes sectaires.

De plus, cette décision européenne risque d’avoir des conséquences importantes sur les possibilités d’un Etat de pouvoir lutter contre les sectes. Or, celles ci sont de plus en plus nombreuses dans le monde entier et de plus en plus influentes. Il n’y a qu’à constater la "puissance" du lobbyng de la Scientologie par exemple, et comment cette secte a investie les sphères d’influences (politique, médias…) et s’est installée comme un groupe de personnes quasi "légitime"avec une forme de pouvoir très importante.

Ces sectes maintenant, avec ce type de décision en leurs faveurs vont se permettre d’accroitre encore plus leurs influences sur les individus et la collectivité. Autrement dit, avoir le droit d’accentuer leurs emprises sur les personnes (victimes, disons-le!) en toute impunité !

On ne saura que regretter le véritable manque de pertinence de cette décision qui, en aucun cas, ne favorise les droits de l’Homme, bien au contraire…

Espérons que l’Etat Français pourra utiliser des recours, juridiques, pour pouvoir remettre en cause cette décision européenne si discutable…