L’Olivâtre de Ridley d’Amerique centrale

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L’Olivâtre de Ridley (Lepidochelys olivacea) est une tortue qui entame sa nouvelle saison de ponte sur la côte Pacifique centraméricaine. Notamment à Hawaii au Guatemala ou des écovolontaire d’une association de défense de l’environnement, Arcas, mène un projet de protection de cette espèce classée en danger d’extinction sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN).

C’est sur plus de 12 km de plage, sous les étoiles et sur le sable moite de la chaleur tropicale de la nuit que les écovolontaires de Arcas sont à la recherche de nids de l’Olivâtre de Ridley (qui doit son nom à la couleur olive de sa carapace) dans l’espoir de les dénichés avant les chasseurs d’oeufs, les "Parlameros"comme on les appelles là-bas (du nom locale de cette tortue la "Parlama").

 

 

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En effet, bien que cette espèce de tortue (Lepidochelys olivacea) soit classé sur la liste rouge IUCN d’espèce menacée dans ce pays d’Amérique centrale qu’est le Guatemala il n’est pas interdit de recueillir les oeufs. Ils seront vendus pour des vertues aphrodisiaque. Selon la loi le Parlameros doit faire un don de 20 % des oeufs d’un nid à une écloserie pour se voir autorisé à les commercialisé, don qui ne dépasse réellement dans la pratique rarement les 10 % et qu’importe le nombre d’oeufs contenu dans les nids qui peu parfois atteindre plus de 150 d’unités. C’est pourquoi parfois sur la plage les bénévoles vont jusqu’à acheter eux-même quelques euros la quinzaine, le nid entier.

Les bénévoles et ecovolontaires de cette association locale de défense de l’environnement (Arcas) travaille à la sensibilisation des Parlameros qui sont pour la plupart coopératifs, car ils savent pertinemment que si Arcas n’oeuvrait pas pour la conservation de l’espèce, un jour il n’y en aurait plus et que ce serait une source de revenu perdue pour eux.

 En effet ses tortues retournent vers l’âge de 6-7 ans, a maturité, pondre sur ses mêmes plage qui les ont vu naître et c’est pourquoi les oeufs collecter par les écovolontaire de Arcas sont enterrés toujours sur cette même plage, dans une écloserie cadenassée. C’est seulement après une petite cinquantaine de jours que le sable s’affaisse et que les jeunes tortue sorte de leurs nids. C’est à ce moment-là que ses heures de marche souvent infructueuse et parfois sous des pluies torrentielles prennent sens. Les bébés sont lacher en haut de la plage pour qu’ils puissent trouver leurs chemins vers l’Océan. Malgré tous ses efforts, seuls une tortue sur mille arrivera à l’âge adulte.
 

 

 amerique_centrale.jpgArcas peut se vanter aujourd’hui de gérer la plus grande et plus productive écloserie des vingt et une que compte le Guatemala avec près de 40 000 oeufs recueillit en 2008 soit 50 % du total national. C’est grâce au fruit parfois éprouvant des bénévoles et au nids qu’ils sponsorisent que dans 5 ou 6 ans l’espèce sera peut-être sauvé! 

 

 

2 réflexions sur « L’Olivâtre de Ridley d’Amerique centrale »

  1. Bravo Cédric pour votre article. J’adore les tortues, elles sont tellement belles, tellement intelligentes et tellement sages…
    La tortue a une histoire qui remonte à plus de 250 millions d’années ! Elle a tout traversé pour survivre. Elle est le support du monde !

    [i] »Le temps qui vole souvent comme un oiseau se traîne d’autres fois comme une tortue ; mais il ne semble jamais plus agréable que lorsque l’on ne sait s’il va vite ou lentement. » (Ivan Tourgueniev, Pères et fils)[/i]

    Si la tortue disparait, j’ai bien peur que nous disparaissions aussi…

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