Le Liverpool Football Club est un club de renommée internationale. Les Reds sont aujourd’hui connus à travers le monde et leur réputation n’est plus à faire.
Cette réputation, ils la doivent à leurs résultats sportifs mais également à d’autres évènements ou lieux qui ont contribué à la légende du club.
Loin de vouloir retracer l’histoire du Liverpool Football Club, arrêtons-nous un instant sur quelques éléments de son histoire.
Liverpool, fondé en 1882, c’est d’abord un stade. Anfield Road. Un stade mythique, typiquement Anglais, dans lequel les voix des supporters résonnent comme nulle part ailleurs. Pendant le match, bien sûr, au gré des buts, des courses désespérées et des tacles rageurs. Avant le match aussi, moment sacré ou la foule rouge reprend en cœur le fameux « you’ll never walk alone ». Un moment pendant lequel on se tait devant son poste de télévision. Un moment pendant lequel on écoute.
Liverpool, c’est aussi un homme, s’il ne faut en choisir qu’un. Steven Gerrad. Après avoir intégré le centre de formation du club, il fait ses débuts en championnat en 1998 à l’âge de dix huit ans. Il devient le capitaine emblématique de l’équipe en 2003 et est toujours resté fidèle à ses couleurs malgré les sirènes insistantes de Chelsea il y a quelques années. Avec son club de cœur, il a tout remporté, dont cinq trophées lors de la saison 2000-2001 (Coupe d’Angleterre, Coupe de la Ligue, Community Shield, Supercoupe de l’UEFA et Coupe de l’UEFA). Il lui manque juste un titre de champion que celui qui incarne si bien les valeurs du club et de la ville (courage, pugnacité, travail, sens de l’effort, humilité) mériterait de remporter. Avec Liverpool.
Liverpool, c’est deux tragédies. Celle du Heysel tout d’abord en 1985 un soir de finale de Coupe d’Europe des Clubs Champions face à la Juve. Ce soir là, le hooliganisme Anglais saute aux yeux de millions de téléspectateurs. Ce drame aura pour conséquence l’exclusion des clubs Anglais de toute compétition Européenne pendant cinq ans. Cinq ans plus tard, il y aura Hillsborough. Deux tragédies indissociables entre elles et indissociables d’un club au destin à part.
Liverpool, c’est enfin un match, là encore s’il ne faut en choisir qu’un. 25 mai 2005. Istanbul. Finale de la Ligue des Champions. Ce soir là, les Reds défient les favoris du Milan AC. A la mi-temps, Maldini et Crespo (auteur d’un doublé) ont déjà scellé le sort du match. 3-0, l’affaire est pliée. Les Anglais, jamais battus, reviennent un peu dans le match à la 54ème minute grâce à Gerrard. Le miracle se dessine seulement deux minutes plus tard lorsque Vladimir Smicer ramène les siens à 3-2. On se dit alors que tout est possible. Même l’impensable. Les Italiens pensent la même chose. Ils ne cogiteront que six minutes de plus. A la 60ème, Xavi Alonso transforme en deux temps un penalty consécutif à une faute sur Gerrard, encore lui, et remet les deux formations à égalité. Plus rien ne sera marqué lors du temps réglementaire. Ni lors des prolongations, malgré une occasion incroyable pour Cheva et une parade exceptionnelle de Dudek, le portier Polonais des Reds. L’issue, lors des tirs aux buts, ne fait plus alors aucun doute. Les Italiens manquent trois de leurs frappes et s’inclinent dans une rencontre au cours de laquelle ils n’auront rien pu faire contre les Reds et leur destin.
Car ce club, plus que tout autre, a un destin. Un destin à part. Un destin unique. Parfois tragique. Souvent exceptionnel. Un destin porté par des joueurs et un peuple rouge tout entier. Des hommes rouges de cœur qui ne marcheront jamais seuls.