La semaine passée, les diplomates iraniens auprès du Conseil des droits de l’homme ont rejeté presque toutes les propositions faites par l’instance internationale.

Ils ont notamment refusé qu’un rapporteur de l’ONU sur la torture ait accès aux lieux de détention.

Quant aux exécutions sommaires, l’Iran a tout simplement refusé de les interrompre, même celles des mineurs !

Téhéran a également refusé de faire libérer les prisonniers politiques et de garantir la liberté d’expression et celle de la presse.

Inutile également d’évoquer un système judiciaire indépendant, ou même de parler de démocratie.

Pourtant, à l’heure où le monde entier est tourné vers ce pays, l’Iran ferait bien d’au moins faire semblant de se plier aux desiderata des Occidentaux.

Mais, comme s’ils se sentaient invincibles, les dirigeants iraniens continuent de défier les instances internationales.

Même leur programme nucléaire semble de moins en moins "civil", comme si Téhéran prenait un malin plaisir à souffler le chaud et le froid.

D’ailleurs, se croyant invulnérable, Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, a menacé de couper la main à quiconque attaquerait son pays, soulignant qu’aucune puissance internationale n’est capable de briser l’Iran, défiant ainsi les Américains empêtrés en Irak et en Afghanistan.

Peut-être les dirigeants iraniens croient-ils aux vertus du prix Nobel de la paix décerné à Barack Obama

ils seraient bien les seuls

, mais ils devraient se méfier, car le vent semble tourner.

En effet, l’Agence Internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui jusqu’alors était restée prudente quant aux intentions des Iraniens en matière nucléaire à dévoiler dans son dernier rapport que l’Iran pourrait être en train de fabriquer une arme atomique !

Yukiya Amano, directeur de l’AEIA, affirme en effet que les informations dont dispose l’Agence suggèrent que certaines des activités menées actuellement en Iran pourraient être liées au développement d’une charge nucléaire pouvant équiper un missile.

Malgré les dénégations du représentant iranien auprès de l’AEIA, il est évident qu’un tel rapport pourrait servir de base "légale" à une action militaire contre Téhéran.

Les États-Unis n’ont en effet pas eu besoin d’une telle " évidence" pour attaquer l’Irak, et les Iraniens ne sont probablement plus à l’abri de ce que Washington appelle pudiquement des frappes chirurgicales.

Mais la principale question est de savoir si l’on a ou non le devoir d’empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire… et dans l’affirmative, quel serait le prix à payer ?