Après la catastrophique coupe du monde Sud – africaine de l’an dernier au cours de laquelle l’équipe du Cameroun a occupé l’avant dernière place, les autorités ont comme en France tenté de prendre un certain nombre de mesures pour redonner à l’équipe nationale du Cameroun toute sa place en Afrique.
C’est ainsi qu’un nouveau staff a été mis sur pied, ainsi que d’autres petites mesures telles que la mise sur pied d’un code de discipline au sein de cette équipe et surtout d’une direction technique nationale.
Seulement, contrairement à la France qui a complètement toiletté son milieu de foot, les camerounais se sont limités à ces mesures qui réellement ne sont que de simples acharnements contre des boucs émissaires ;
car pour de nombreux spécialistes, le problème du football camerounais ne vient ni des joueurs, encore moins des entraineurs, mais des autorités et surtout et surtout de la fédération.
Pour condamner cet état de choses, voici ce qu’a dit récemment Charles Ateba Eyene, un écrivain et homme politique camerounais : « … le Cameroun est le seul pays au monde où le mouvement sportif est dirigé par des gens qui, s’ils ne sont pas colonels, sont directeurs de sociétés… » Au jour d’aujourd’hui, les camerounais sont presque unanimes à dire que le responsable de l’effondrement de leur équipe fanion n’est personne d’autre que l’actuelle équipe dirigeante de la FECAFOOT ; elle, qui depuis des années a institué un système de gestion opaque du football camerounais, basé sur le tribalisme, la corruption, et les détournements de fonds.
À ce jour, c’est par miracle que l’équipe nationale du Cameroun réussirait à se qualifier pour la prochaine coupe d’Afrique des nations qui se disputera au Gabon et en Guinée Equatoriale l’année prochaine.
Les autorités sont dépassées par les événements, et ne savent quoi faire. Ce jeudi 23 juin 2011, trois joueurs de l’équipe nationale dont le capitaine de la bande sont passés devant le conseil de discipline de la fédération, pour des motifs divers. En effet, il est reproché à Samuel Eto’o son attitude méprisante du match contre le Sénégal du 04 juin dernier ; lui, qui s’était opposé à une décision de Javier Clémente, de faire remplacer Tchoupo Motsing par Henri Bedimo ; à Alexandre Song, il est reprocher son refus de serrer la main de Samuel Eto’o ; un évènement qui s’est produit dans la tanière de ces derniers. Quand à Assou Ekotto, on voudrait savoir pourquoi il a refusé de participé a ce match contre le Sénégal. Ce jeudi, seul le capitaine Samuel Eto’o et Alexandre Song se sont personnellement présenté devant cette commission ; Assou Ekotto, s’étant fait représenter par un avocat. Cependant, jusqu’à l’heure actuelle, rien n’a officiellement filtré de ce « procès ».
Le football camerounais se trouve aujourd’hui au pied du naufrage ; il devient alors plus que urgent pour les autorités de prendre leurs responsabilités, afin que ce qui était jusqu’à tout récemment la seule fierté du peuple camerounais et africain ne disparaissent pas de la scène internationale. Pour cela, un sérieux toilettage s’avère indispensable dans ce milieu ; notamment à la fédération camerounaise de football qui reste quoi que l’on pense le seul et unique responsable de cette situation. Aussi, la FIFA, qui dit ne pas aimer l’ingérence du politique dans le football se trouve interpellée, car le problème est plus que sérieux !