Dans notre société médiatisée, tout se passe en temps réel quel que soit le lieu de l’événement. Via Internet, les réseaux sociaux ou les médias traditionnels, on est à chaque instant relié à ce tout ce qui se passe dans le monde et on nous passe en boucle le même sujet, l’information à scandale qui captive le monde à un moment donné. Jusqu’où peut aller un tel emballement médiatique incontrôlé ?
Les récents événements mettent en exergue cet emballement médiatique qui joue comme une déferlante dans le monde de l’information et qui risque de faire de nombreux dégâts collatéraux.
S’il est important qu’un certain nombre d’évènements soient relatés en temps réel et permettent de suivre leur évolution à chaque instant, surtout lorsqu’il y a la mise en jeu de vies humaines dans le cas d’accidents et de catastrophes, il y a d’autres situations où il est possible de remettre en cause ce pouvoir médiatique.
Prenons l’exemple de l’affaire DSK, qui depuis la première dizaine du mois de mai fait scandale et passe par une succession de rebondissements plus ou moins contrôlés.
Si au début de cette affaire l’affairisme médiatique s’est empressé de montrer le directeur du FMI en situation déshonorante et l’a accablé de tous les maux en prenant fait et cause pour la supposée victime, voilà que plus d’un mois plus tard, des informations contradictoires font de DSK, une malheureuse victime qui va probablement sortir la tête haute de cet imbroglio, puisque l’on avance maintenant un complot contre lui….
Dans un sens comme dans l’autre, les médias se sont engouffrés sans prendre de recul et en ont fait leur « une » au risque de saturer la conscience des gens.
Et c’est ce qui paraît difficile à comprendre pour nous de l’autre côté du miroir évènementiel.
Comment peut-on à partir d’une rumeur ou d’un événement fortuit, créer un tel emballement médiatique qui n’a plus de limite et risque de faire des dégâts importants.
N’est-il pas possible d’avoir une autorité de contrôle qui mette un peu d’ordre dans tout ce fatras médiatique, qui actuellement nous lasse de plus en plus et ne rend plus très crédible la moindre information.