Il ne faut pas se le cacher.
La perspective du déplacement lillois à Liverpool avait fait naître bien des espoirs. La victoire à l’aller face à des anglais parfois fantomatiques comme le jeu développé par les joueurs de Rudy Garcia encore valides et les sauvetages de Landreau autorisaient quelques rêves.
Le parcours en championnat laissant le club dans le quatuor de tête, c’est l’esprit dégagé que le Losc foulait Anfield. Soutenu par plus de 3000 supporters, un record que votre serviteur aurait bien aimé enrichir de sa présence, le même 11 engageait la partie
Qui n’allait pas tarder à s’avérer cauchemardesque puisque le pire survenait dans les toutes premières minutes. Via un pénalty généreux mais tout de même concédé par un Rami qui allait furieusement ramer tout le match. En même temps que les 1/4 de finale d’Europa League, on peut penser qu’Adil, trés sollicité cette saison, a aussi dit au revoir à la coupe du monde avec sa prestation. S’il a pu refroidir l’ardeur de certains à le recruter, on n’aurait pas tout perdu finalement. Muselé par des reds biens plus brillants qu’à l’aller, les dogues s’asphyxiaient à courir dans le vide. Heureusement, les occasions s’enchainaient sans se concrétiser et à la demi-heure de jeu, Lille desserait enfin l’étreinte pour, sous l’iimpulsion de Florent Balmont, retrouver un jeu de mouvement et de redoublement. Jusqu’à s’offrir bientôt une énormissime occasion par Hazard, plein axe qui ne trompait pas un Reina sauvé par …. son crane. On ne le savait pas encore mais c’était à la fois une des dernières apparitions d’Hazard dans ce match et notre seule grosse occasion.
A égalité à l’heure de la mi-temps il n’y avait pourtant pas péril en la demeure, Liverpool montrant même des signes de maladresse et peut être des signes de fatigue à venir, ayant joué lundi. Oui mais voilà, sur un vague dégagement à la kick and rush de la défense rouge, Rami se trouait et le seul joueur anglais à moins de 70 mètres de Landreau pouvait aller marquer. Sacré coup de massue qui allait laisser nos couleurs KO quelques minutes. Un seul petit but manquait cependant pour inverser la tendance. Touré et Aubameyang rentrait alors, signe du manque de profondeur du banc. Impliqués, offensifs ils n’allaient cependant pas, comme d’habitude, être décisifs. Dans les derniers instants une récupération anglaise bien trop virile aggravait même le score. Et 1 et 2 et 3 zéro, c’en était fini d’une scène européenne entamée début juillet dans l’anonymat d’un tour préliminaire… Tout le monde est un peu déçu c’est sûr mais un Lille amoindri, armé d’un Cabaye, d’un Frau ou d’un Obraniak empruntés, privé d’attaquants en ayant eu finalement la mauvaise idée de prêter Vittek ne peut tout de même pas rivaliser avec des armadas comme celle des reds. Malgré un grand Mavuba et un habituel Landreau, et malgré un grand public qui a souvent mis sous l’éteignoir le supporter local.
Place au championnat désormais seule compétition au programme, de quoi assurément assainir les organismes. Plutôt pas mal car après Bordeaux, le champion en titre dés demain, il faudra recevoir Montpellier pour un match qui vaudra son pesant de cacahuètes pour la qualification européenne. Avec en toile de fond, une inquiétude sourde : que ce groupe talentueux, spectaculaire, généreux ne gagne rien… avant de se délier au gré des départs. Mais attention. Lille peut encore être champion !
[b] »zêtes » dur là, moi j’ai tenu mon bureau de vote tout le journée,
J’attends le prochain, mais je suis passée, je vote, comme de « bien entendu ».
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