Samedi soir, Lille vient de mettre un terme à la triste série de contre-performances de ces dernières semaines. Dans le Grand Stade, l’équipe se devait en effet de réagir, après être revenu d’Espagne et de Valence la queue entre les jambes, comme souvent cette saison. Ces derniers temps, Lille joue mieux, mais l’efficacité… c’est pas trop ça.
Lille avait beau surfer sur sa réputation d’équipe joueuse, qui lui avait valu d’être comparée à Barcelone (toute proportion gardée hein) et d’être crainte dans le championnat, quand on galère à marquer des buts, on avance à rien. L’inertie des joueurs et du coach Rudy Garcia, qui martèle depuis un an qu’il n’y a ni problème ni inquiétudes malgré les déceptions sportives, semblait avoir entouré le club d’une atmosphère soporifique, empêchant toute réaction.
Trop de gâchis devant ces derniers temps et surtout, pas mal de buts encaissés. Il était temps de réagir. A priori, un promu de la trempe d’Ajaccio, c’est ce qu’il y a de mieux dans la situation actuelle pour se refaire la cerise. Lille a donc su assurer la victoire finale (2-0) et inverser globalement la tendance. Il y a encore pas mal de boulot, mais c’est déjà ça.
Le LOSC a réussit à planter deux buts à une équipe d’Ajaccio pas si dégueulasse que ça. Comme un symbole, le goal-average de l’équipe nordiste est revenu à 0 (10 buts encaissés, 10 marqués). Le début de la remontée ? Espérons. En tout cas, il y a eu une réaction, déjà en provenance du banc. Rudi Garcia a enfin réagi, lui qui se reposait peut-être aussi sur sa réputation de fin tacticien et qui s’entêtait à faire jouer Roux seul en pointe,alors qu’il n’a pas le profil de l’avant-centre pur. Il a enfin modifié son 4-3-3 pour un 4-4-2 avec le très utile de Melo aux côtés de l’ancien brestois.
Il y a encore de la nonchalance, du gâchis devant et des choix offensifs douteux de la part des joueurs, mais la titularisation des deux attaquants a eu le mérite de voir plus de présence dans la surface adverse, comme sur le but de Ryan Mendes, récompensé de sa régularité et de ses bonnes prestations. Nolan Roux, qui multiplie les courses et les efforts pour pas grand chose depuis le début de la saison, a pu ouvrir le score dans ce match. On l’a encore vu faire beaucoup d’appels dans le vide ce soir mais pour une fois, il était à la réception d’un centre pour ouvrir le score. D’habitude, le pauvre Nolan Roux se démenait tout seul devant, dans toute la largeur du terrain pour dévier ou récupérer des ballons avant de lancer ses partenaires. Ceux-ci remisaient alors au centre sans prendre en compte que l’avant-centre présumé ne pouvait être à la fois, à l’origine et à la réception de toutes les actions.
Ce soir, Rudy Garcia a réagit, enfin. Les remises et le travail de pivot de Tulio de Melo sont précieux et à défaut d’avoir un serial-buteur dans cette équpe, il semble intelligent de soulager Roux pour lui permettre d’être plus souvent à la conclusion des actions. A défaut, un tel système poussera les joueurs offensifs à être plus proches les uns des autres, pour une meilleure réussite devant les buts. Dans le but de retrouver un LOSC efficace et de nouveau conquérant.
