Un séisme de magnitude 6.2 sur l’échelle ouverte de Richter, d’intensité VII au foyer sur l’échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik, – échelle MSK -, a frappé au Nord-Nord-Ouest de l’Île de Simeulue en Indonésie, le 21 Décembre 2010 à 14 h 07 Temps Universel, 21 h 07 Heure Locale. Son épicentre se situe, latitude 2.788° Nord et longitude 95.951° Est, à 10 kilomètres au Sud-Ouest de Sinarund, à 12 kilomètres à l’Ouest-Sud-Ouest de Bunan, à 15 kilomètres au Nord-Nord-est de Tameng, à 16 kilomètres au Nord-Est de Datim, à 90 kilomètres au Nord-Ouest de Sinabang, ville principale de l’île, à 156 kilomètres au Sud de Meulaboh, à 302 kilomètres à l’Ouest de Binjai, à 305 kilomètres au Sud-Sud-Est de Banda Aceh, à 310 kilomètres à l’Ouest-Sud-Ouest de Medan, à 340 kilomètres à l’Ouest-Nord-Ouest de Sibolga et à 1545 kilomètres au Nord-Ouest de JAKARTA, capitale de l’Indonésie. Son hypocentre est localisé à une profondeur de 27,4 kilomètres.


Suivant les autorités, il n’y aurait eu ni dégâts, ni blessés et ni morts d’hommes… ce qui paraît, en regard de l’importance de la magnitude du séisme, de son intensité et du mode de construction des bâtis…, peu pensable… Et aucune alerte tsunami n’a été déclenchée.


L’île de Simeulue.


Simeulue est une île de l’océan Indien, 100 kilomètres de long, un peu plus de 30 kilomètres de large, d’une superficie de 2.310 kilomètres carrés et une population de 57.058 habitants, – dernier recensement en l’an 2000 -, située à environ 150 kilomètres au large de la côte Nord-Ouest de l’île de Sumatra. Avec le chapelet d’îles et îlots composant les archipels de Tuangku, de Nias, de Batu et de Mentawai, elle fait partie d’un arc de subduction, – le plateau océanique de Nias étant en conflit avec le plateau asiatique sous lequel il s’enfonce à la vitesse de 5,2 centimètres par an. – séparé de Sumatra par les bassins de Nicobar-Simeuleu, de Nias et de Mentawaï. La chaîne de reliefs ressurgit plus à l’est pour former les Petites îles de la Sonde puis les chaînes montagneuses de Sumba et du Timor. Son centre est recouvert de collines boisées et d’une forêt tropicale humide majoritairement abattue pour être progressivement remplacée par des plantations de palmiers à huile, – huile de palme -. Elle culmine à 567 mètres d’altitude, – son point culminant non nommé -, et sa côte rocheuse est bordée de récifs coralliens.


Cette île est surtout connue pour ses clous de girofle et son bison à la viande plus sucrée que le bison continental.


Tremblements de terre.


Simeulue se situait proche de l’épicentre du séisme de magnitude 9.3 du 26 Décembre 2004 qui avait généré le tsunami d’auguste mémoire, mais la perte en vies humaines y avaient été étonnamment réduites par le fait que les autochtones sont familiarisés avec les tremblements de terre et les tsunamis fréquents dans cette région sismiquement active.


Au différent, le séisme de 1907, avaient été particulièrement meurtrier. Le tsunami, en découlant, avait frappé de plein fouet l’île et entraîné dans la mort des centaines de ses habitants qui, voyant l’eau s’éloigner, se découvrir le corail et le poisson s’amonceler sur les plages, s’étaient précipités pour les ramasser et, ainsi, réaliser une pêche fructueuse. Mais, quand la mer se retire sous l’effet d’un séisme, des vagues monstrueuses, – le semong dans la langue locale -, souvent de plus de 15 mètres de haut, arrivent à des vitesses conséquentes, parfois à plus de 800 kilomètres/heure, ravageant tout.

Le 28 Mars 2005, un séisme de magnitude 8.7 frappait l’extrémité méridionale de l’île Simeulue, la surélevant d’au moins 1 mètre 20 et laissant les récifs coralliens hors d’eau, secs et morts. La ville de Sinabang et toute la région centrale îlienne, rehaussée de près de 0,40 mètres, était endommagée à plus de 60%.


Le 20 février, un tremblement de terre, de magnitude 7.5, dévastait à nouveau Simeulue.