Certes, la presse occidentale dominante écarte toutes les photos de destructions dues aux frappes (maritimes et aériennes) coalisées en Libye. Mais elle ne se gêne plus pour attester que la terreur a changé de camp, que les « révolutionnaires » se livrent à des exactions, pillages, tortures, &c. S’il était possible de l’éviter, on n’a pas entendu trop fort Bernard-Henri Lévy suggérer des solutions. Il voulait la victoire de Sarkozy Imperator, il l’a, avec les massacres « à la romaine » des vaincus qui l’accompagnent.

 

C’est relativement simple.
Les « révolutionnaires », en position de force, à Syrte, ont tiré par-dessus leurs têtes, au hasard, avec des armes individuelles, et balancé des missiles, des obus, des roquettes, au petit malheur la malchance.
Les photos montrant des combattants brandissant des fusils-mitrailleurs à bras levé pour tirer au hasard au-dessus des murs ou des parapets les abritant, gâchant les munitions, ont révélé à quel point les insurgés d’hier avaient le souci des civils qu’étaient censés protéger les coalisés.

Place, un instant, aux images de destructions dans la médina de Syrte…

 

Bien évidemment, tout comme à Tripoli et ailleurs, il ne s’agit pas de montrer les conséquences des frappes aériennes ou des canonnades depuis des bâtiments de guerre (3 000 obus tirés pour la seule Royale française, 4 600 bombes ou autres munitions utilisées par la France au total).

Il commence à être fait état des désillusions des combattants, notamment ceux de Syrte qui avaient rejoint les rangs des insurgés, des tortures infligées aux prisonniers, et bien sûr des pillages qui se généralisent. On continue à montrer les palaces des Kadhafi et de leurs séides, mais bien évidemment pas ceux des chefs de l’insurrection à Benghazi ou ailleurs, ceux des amis de Bernard-Henri Lévy.

La médina de Syrte tombera, sans doute ce vendredi 14 octobre… ou pas. Au bout de trois semaines de siège et de combats. Mutassim Kadhafi sera, ou non, cette fois, capturé. Par des combattants venus de Benghazi ou de Misrata. Ou d’ailleurs. S’il faut détruire toute la ville pour y parvenir, ce sera fait. Aucune autorité ne l’empêchera.

À Tripoli, le pillage et la destruction des sanctuaires ou mosquées, ou cimetières, de fractions religieuses musulmanes qui déplaisent aux brigades islamistes se poursuit. Moustapha Abdul-Jalil a fait appel à un imam, Al-Sadek Al-Gheriani, pour tenter de mettre fin à ces exactions. Les soufis sont les premiers visés. Ils sont accusés de se livrer à de la « magie noire ». D’autres incidents du même type se sont déroulés à Janzour (banlieue ouest de la capitale). Les brigades financées directement par le Qatar s’opposent aux autres.

Rappelons quand même que BHL déclarait au Monde, le 24 mars, que le CNT voulait une Libye laïque. En fait, le Qatar a la main sur la Libye. Et comme la France ne peut se passer des fonds qataris, il faudra favoriser une sortie du chaos libyen qui convienne au Qatar.