L’histoire est un périple, un voyage cyclique dont le point de départ et d’arrivée se confondent à merveille. Et si les hommes n’avaient pas la mémoire aussi courte, eux qui se targuent pourtant d’être l’espèce du vivant la plus intelligente, ils l’auraient compris et éviteraient ces bêtises à répétition.

 L’homme marche sur les pieds et réfléchit ; l’expérience humaine l’a plusieurs fois démontré, et l’embouchure du fleuve ne tarit jamais. Si bien que lorsque l’eau vient à manquer pour s’abreuver, comme par instinct de survie, le troupeau contre vents et marées revient sur ses pas en amont, pour assurer sa subsistance. L’Afrique est le berceau de l’humanité. Cela est aussi vrai qu’elle  reste toujours le seul point d’eau possible quand l’économie du monde va mal. Canaan, la terre promise qu’il faut posséder à tous les prix.

On se souvient que la plus grande motivation des expéditions  à grandes pompes qui ont conduit les occidentaux vers d’autres peuples aux quatre coins du monde, était de trouver de nouveaux marchés et de nouvelles terres exploitables. Les fameuses missions civilisatrice et évangélisatrice qui ont suivi ont engendrer l’esclavage, la traite négrière et la colonisation que nous savons par l’histoire.

La conférence de Berlin organisée par le chancelier Allemand OTTO VON BISMARCK, du 15 Novembre 1884 au 23 février 1885, s’est soldée par ce que tous les spécialistes ont qualifié de « scamble of Africa », la ruée de l’économie africaine. Et tout le monde sait la bestialité avec laquelle les occidentaux se sont employés à posséder les richesses du vieux continent : dépossession, expropriation, signature illégale de traités, esclavage, traite, violation, désacralisation, désorganisation, répression de toutes sortes… Si à l’époque tous étaient d’accord que les autres peuples étaient des sous hommes à qui il fallait apporter la connaissance, aujourd’hui, les choses ont bien changé. Les hommes ont tous mûri  sur l’étendue du globe, et sont à même de réfléchir au même degré d’un endroit à l’autre de la planète, de poser avec la même acuité cérébrale les problèmes qui emmaillent de leur quotidien, et de leur trouver des solutions toutes aussi idoines. La déclaration  universelle des droits de l’homme qui semble avoir supplanté celle des devoirs de l’esclave, le stipule bien et l’ONU par certains de ses démembrements veille à rendre cet idéal possible.

Mais voilà, les problèmes d’hier resurgissent et la menace de la disparition de certaines puissances occidentales n’est qu’une question de temps. La récession économique qui a pour corollaire chômage, suppression d’emplois et grogne sociale, n’a visiblement pas de solution sur place.  Alors comme dans le passer, il faut trouver la solution ailleurs, et le seul endroit où l’eau ne saurait tarir reste l’embouchure du fleuve. Ce fleuve qui couvre plus des deux tiers des ressources de la terre, c’est l’Afrique avec ses puits sans fond de pétrole et de gaz naturel. Il faut contrôler ce continent pour la survie de toute une race. La race arienne qui pourtant déteste à l’unanimité  HITLER son précurseur. L’avenir du monde dépend de l’énergie, et contrôler les zones de production stratégique comme l’afrique de l’ouest et du Maghreb est d’autant plus déterminant qu’il faille prêter main fortes à des insurgés qui sous  d’autres cieux, auraient été considérés comme terroristes au même titre que le défunt Ben LADEN.

L’empressement de la nébuleuse communauté internationale (USA, France, Grande Bretagne et alliée) , à féliciter le tristement célèbre conseil national de transition libyen, nous en dit long quant au partage des richesses de la Libye d’après Kadhafi. La France se taille la part du lion avec 35% des contrats pétroliers pour son soutien précoce et sans faille à ceux avec qui l’on devra compter désormais dans les relations internationales. Cette part faramineuse devra certainement relancer l’économie de l’hexagone, et par delà celle d’une union européenne aux abois.  

En attendant, reste à trouver le guide libyen pour sa pendaison, afin de trouver le sommeil pour les deux décennies à venir, à la fin desquelles  certainement le périple de la vie reprendra.