Ce que pratiquement chacun savait depuis quelques semaines est confirmé : des détachements de forces spéciales britanniques et françaises, en liaison ou non avec des anciens militaires recrutés ad hoc par des officines, sont bien à l’œuvre en Libye. Comme l’avait signalé le rapport d’anciens de la DST et de la DGSE, le soulèvement libyen avait été initialement préparé par la fourniture d’armes légères. À présent, ce sont des armes lourdes, des missiles, des véhicules blindés légers qui remontent vers les derniers poches de résistance loyalistes un tant soit peu organisées. Ce sont, bel euphémisme, « des équipements de reconnaissance », a reconnu Liam Fox, ministre britannique de la Défense. Par ailleurs, la presse ne tait plus tout à fait la présence devenue évidente de militaires ou de vétérans de diverses armées européennes.
En effet, des unités ou éléments loyalistes plus ou moins isolés résistent, considérant sans doute qu’il vaut mieux combattre que de périr lynchés ou de laisser les femmes de leurs tribus se faire violenter. Certains, devenus de fait francs-tireurs, sont animés des mêmes convictions : l’annonce qu’il n’y aurait pas de représailles massives tarde encore à leur parvenir, d’autres n’y accordent aucune foi. Les plus fortes poches de résistance hors de la capitale seraient Syrte et Zouara, mais il en est d’autres de moindre importance.
L’exode depuis et vers la Tunisie voit se croiser des réfugiés qui viennent célébrer la victoire ou la fuient. Étant donné leur nombre, les fuyards ne sont pas forcément tous des séides du clan Kadhafi ayant toutes les bonnes raisons de craindre des représailles.
Un coup de dés réussi
Même si, comme initialement, voici six mois, le « soulèvement » de Tripoli a été préparé, fomenté, planifié, le plus récent a surpris les meilleurs connaisseurs du dossier libyen. La « mayonnaise révolutionnaire » ne prend pas si une partie importante de la population ne nourrit pas des griefs suffisants pour se révéler « neutre » (passive) ou partisane d’un réel changement de régime. Mais dans tous les cas, les passifs restent la majorité et leur appréciation peut varier. C’est pourquoi Jean-Pierre Perrin, redchef du service étranger de Libération, titre : « Une ire rebelle ne fait pas le printemps ». Perrin, ancien correspondant de guerre (pour l’AFP notamment), ne fait que résumer l’opinion « éclairée » générale. Il y a les déclarations d’intention (quelque peu mitigées par la référence explicite à la charia) du Conseil national « transitoire » et les réalités.
Alexandre Najjar, auteur d’Anatomie d’un tyran (Sindbad/Actes Sud, sur Kadhafi), et Patrick Haimzadeh, auteur d’un Au Cœur de la Libye de Kadhafi (J.-C. Lattès), font preuve d’un optimisme très circonspect pour la suite des événements libyens. Dans un entretien avec Mediapart, ils pointent par exemple que la partie n’est pas terminée militairement et que « l’entrée dans l’offensive de la tribu des Zintane a été déterminante. ». P. Haimzadeh relève que cette tribu, implantée tant à Zintane (djebel Nefoussa) qu’à Tripoli, a su se préparer méthodiquement avant d’entrer en lice.
A. Naajar salue le « courage » et le « brin d’aveuglement » de Nicolas Sarkozy qui avait sans doute pris l’option de renverser Kadhafi depuis plus d’un semestre. Même si le pari n’a pas réussi pour les raisons initialement envisagées (l’insurrection à l’ouest était prévisible, mais non point son ampleur), ni avec les protagonistes sélectionnés au départ, il semble en passe d’être gagné.
A. Naajar considère, comme tant d’autres, que l’appui de la chaîne du Qatar, Al-Jazeera, a fourni un élément psychologique important. J’en conviens. De même, pour des raisons d’empathie, j’estime que la presse occidentale dans son ensemble, sans pourtant taire la propagande du régime, a pu accompagner celle(s) des gouvernements français et britanniques. C’est évident pour la plupart des médialogues et cela peut s’expliquer autrement que par la proximité idéologique (voire ouvertement politique) du patronat et de l’encadrement de la presse. Les analystes pourront sans doute évoquer un « effet Massoud » (du nom d’un chef de guerre tribal afghan). De plus, le clan Kadhafi n’a pas su appréhender les réflexes des envoyés spéciaux. Certains se sont retrouvés « embedded » avec les insurgés, les autres se sont estimés – à juste titre – encadrés par des propagandistes. Les Libyens indifférents à la nature dictatoriale du régime ou pesant le pour et le contre de sa chute programmée par de fortes puissances, ne sont pas restés totalement insensibles à l’accompagnement médiatique des frappes.
Intégristes, démocrates, affairistes
A. Naajar n’exagère pas l’influence des intégristes mais doute que le CNT dispose des moyens d’en « dompter les dérives. ». À priori, s’il satisfait les exigences des milieux d’affaires occidentaux, il les obtiendra (en termes d’armements, de conseillers, &c.). Pointer « la fausse arrestation de Seif al-Islam et la fuite de son demi-frère » ne me semble pas hautement significatif : mettons que les motivations idéologiques peuvent parfois passer après d’autres considérations individuelles (au sens large). Mais cela laisse supposer que les accointances avec Benghazi pourraient être volatiles.
Le partage des influences entre Cyrénaïque et Tripolitaine reste la pierre d’achoppement la plus cruciale que soulève P. Haimazadeh qui ajoute « qu’en sera-t-il des chefs des régions du sud, qui ne se sont pas soulevés (…), se sont battus aux côtés de Kadhafi ? ».
Mahmoud Jibril réclame urgemment des fonds : pour payer tant les ralliés que les « repentis ».Mais assurément aussi tous les incertains. Lesquels pourront peut-être rapidement penser qu’il valait mieux être un policier loyaliste repenti qu’un quidam lambda, voire un insurgé sans grade. Ce qui serait d’autant plus gênant que, si certains anciens combattants pourraient être tentés par une forme de guérilla d’autres chercheront peut-être à s’employer en tant que mercenaires dans le reste de l’Afrique.
Du fait de l’assez généreux système de bourses d’études à l’étranger, une sorte de classe moyenne libyenne n’a pas qu’un « vernis » démocratique. Mais cela ne veut pas du tout dire que la « vision démocratique » libyenne, même exprimée dans les mêmes termes que ceux des discours habituels des politiciens européens, soit identique à l’idée que l’on peut s’en faire dans les pays scandinaves. Hormis quelques massacres isolés, les loyalistes repérés à Benghazi (c’est moins vrai dans la région de Misrata) se sont vus « simplement » infliger une marque : une balle dans la main droite. Les villes et zones vraiment urbanisées sont moins influencées par les cultures tribales, lesquelles ne sont pas monolithiques (les Warfalla et leurs diverses tribus affidées ont montré leurs divisions par le passé). La loyauté des Touaregs à l’égard de tout pouvoir central peut être variable, circonstancielle. Les Berbères, défavorisés sous Kadhafi, peuvent revendiquer leur part très active dans l’insurrection et voir leurs appétits d’autonomie contraints. Le facteur tribal est plus ou moins fortement « régional » selon les types d’habitat, de modes de vies. La « centralité » n’est pas du tout perçue en Libye de la même manière qu’en France ou même en Allemagne.
Tous les prisonniers des centres de détention du régime n’étaient pas tout à fait des « politiques ». Il y avait aussi des « affairistes », pas tout à fait du genre de ceux qu’embastillait le clan Ben Ali en Tunisie. Cela étant, un autre facteur devra être pris en compte par les femmes et hommes d’affaires occidentaux (ou d’autres pays) qui vont peut-être se ruer pour reconstruire la Libye. Il subsiste une prévalence de la culture islamique des affaires en Libye. Les notions de sawala,ammara, lawala, &c. (dont, par ex., l’Introduction au management interculturel de Carlos A. Rabasso et Frédérico Javier Rabasso, aux éds Éllipses, donnent des aperçus), ne doivent pas être prises pour de vulgaires techniques de marchandage. Elles correspondent à une éthique et l’intervention commerciale occidentale, quand elle n’est pas le fait de grands groupes (qui disposent d’intermédiaires formés), pourrait susciter des frictions.
Encore une quinzaine
Selon Mokhtar Shuhub, du CNT, la guerre civile pourrait durer encore environ deux semaines, 15 000 insurgés affrontant encore trois milliers de soldats loyalistes. Il a de même annoncé ce jeudi que Moammar Kadhafi et ses fils seraient encerclés (plus tôt dans la journée, ils étaient localisés dans un bunker, selon d’autres insurgés). Des corps de loyalistes menottés et criblés de balles ont été trouvés par la presse internationale, mais il ne se produit pas de représailles de masse, ou peu, de la part des insurgés, et si les loyalistes procèdent aussi à des exécutions sommaires, ce n’est pas totalement le chaos. Pourtant, de très jeunes combattants (dans les 14-15 ans) peuvent se montrer peu sensibles aux mots d’ordres (pas de pillages, de représailles).
Comme le rapporte un Tripolitain à la BBC, que va dire le Conseil à ces « rebelles » : « Hé, prenez vacances, ou rentrez chez vous » ? L’autre problème, c’est que de très nombreux chefs ont émergé, en positions de condottieres ou de commandants de petites unités disparates. Personne, hormis Kadhafi, ne pouvait se targuer, s’il n’était un sportif, d’une quelconque envergure charismatique, ni les religieux, ni « ses » ministres ou délégués. Il n’y a nul De Gaulle, ni Leclerc en Lybie.
Ce qui signifie aussi que personne ne pourra écarter d’un revers de la main les voix qui émettront l’idée que la Libye pourrait entrer en voie de « recolonisation » (ce qu’émet l’ANC sud-africaine).
The Economist constate que la liesse télévisuelle à Tripoli ne reflète guère la réalité : « la plupart des gens sont restés chez eux… Pas de célébrations religieuses massives (…) pas de foules denses comme à Benghazi. À Tripoli, on a dû faire des gros plans d’individus isolés brandissant des drapeaux. ». En revanche, les dépôts d’armes ont été pillés « par des centaines de Tripolitains. ». Et quelques scènes de « mugging » (dépouille, détroussage) ont été constatées.
Le Conseil ne maîtrise pas sa presse (audiovisuelle) qui se « lâche » avec un réel lyrisme, promettant félicité, richesse, aisance pour toutes et tous. La nouvelle Libye, à l’entendre, évoque une Byzance phalanstérienne. Les muezzins de Tripoli appellent à ne pas tirer en l’air (ce qui peut provoquer des blessures ou des morts au hasard), mais en vain.
Renommer « avenue du roi Idriss » une artère de Tripoli n’était peut-être pas une trop bonne idée : les Tripolitains n’étaient guère royalistes. En fait, Benghazi a peut-être des partisans à Tripoli, mais guère une véritable vision de ce qui s’y produit, encore moins de ce qui s’y passera vraiment dans les prochains jours. Les policiers semblent avoir trouvé plus prudent de se réfugier en Tunisie que d’attendre les ordres du nouveau pouvoir.
Il est fort possible que les combats frontaux seront clos d’ici deux semaines ; pour les « latéraux », c’est plus incertain. Mais le recours à des forces armées étrangères risquerait de retourner contre le futur pouvoir une partie conséquente de l’opinion, y compris dans des fiefs de l’est.
Nicolas Sarkozy aura peut-être sa statue à Tripoli : mieux vaudrait qu’elle ne soit pas trop facilement accessible et laissée sans vidéosurveillance. Un buste d’une Carla Bruni chapeautée et au col soigneusement boutonné serait peut-être mieux venu…
Combien nous aura coûté cette aimable excursion libyenne ? Quels sont les bénéfices que nous espérons en tirer, puisque la France n’a jamais su « tirer les marrons du feu » ? Le testament philosophique de ma famille est : « que la paix règne sur la terre et l’amour dans le coeur des Hommes. » Mal parti. Espérons, espérons, espérons, ça n’a jamais tué personne. Pourrait-on, quand même, embaucher quelques nécessiteux libyens pour Paris ? Restons elliptique.
Eh oui, Gribouille : sans doute bien davantage, en dépenses courantes, que 220 millions d’euros. Les Britanniques en sont à 360 millions, et ils ne sont guère plus engagés que les Français. Et quand on voit les chiffres américains, supérieurs, on se dit qu’on nous prend pour des andouilles.
C’est bien sûr sans compter sur les bonus des retraites des pilotes, des marins, &c.
Sarkozy veut se concilier la Chine. Fort bien. Mais il faudra donc lui laisser exporter les milliers de Chinois qui se trouvaient en Libye sur divers chantiers.
Le second volet du dossier de [i]The Economist[/i] est prudent :
« [i]The downfalls of dictators in Egypt and Iraq were followed by extended bouts of fear about hidden regime sympathisers infiltrating the new government, plotting their return. Libya’s revolution is fortunate in having leaders who say they want stability, respect for human rights and political inclusiveness. But the legitimacy and authority they need to realise those priorities are perilously fragile[/i]. ». Soit, OK, il n’y aura peut-être pas de guérilla khadafiste, les chefs de file de Benghazi abondent en déclarations sympathiques. Mais leur autorité et leur légitimité sont dangereusement volatiles. Ce que Sarkozy savait dès avant l’intervention de l’Otan : il a joué, il semble avoir gagné… la première manche.
Repris d’un site marocain et je ne sais vraiment pas ce que cela vaut (propagande kadhafiste, semble-t-il) :
« Tripoli: ground operation begins
[url]http://www.youtube.com/watch?v=8LtysFyO3lc[/url]
As I write these words, Tripoli is attacked by up to five thousand mercenaries from European private military companies, Qatar and other countries. They come from the sea. Ground operation of NATO in Libya, contrary to all earlier assurances of politicians and the public, has begun.
It’s already not a secret, that the first wave of reports about rebels taking Tripoli with no effort was nothing but a global fantasy, staging, designed to distract the viewer from the far more cruel and terrible reality. Instead of the truimphant rebels’ entry on the streets, basking in the city’s jubilant freedom – urgent landing of Al-Qaeda Islamists and PMC troops. »
Soit 5 000 soldats ou vétérans français, qataris, jordaniens, &c., à Tripoli.
L’autre truc, c’est que la capture de Seif al-Islam Kadhafi, puis sa libération (s’il a jamais été capturé) ont fait désordre. Ces dernières heures, on nous a fait deux fois le coup de la capture de Kadhafi lui-même. Mais bon, cela semble vraiment plié pour les Kadhafi.
En tout cas, l’Otan continue de bombarder ce jeudi soir.
Or, là, quand même, ce ne sont pas des civils qui sont visés mais bien des insurgés armés qui se confrontent à peut-être d’autres civils armés.
Mais bon, enfin, une partie des membres du CNT est arrivée à Tripoli.
Abdel-Jalil a estimé que les six mois de guerre avaient coûté la vie à 20 000 personnes, voire davantage. Une estimation « à la louche » et qui ne décompte pas les morts par balles ou bombes d’un côté ou de l’autre. Il y a en aurait eu 20 de plus (côté insurgés) aujourd’hui à Bin Jawad, dans le (grand) sud. Rien que les avions belges ont déjà largué 365 bombes (à six F-16).
Lu sur [i]Novosti[/i] : « [i]La rébellion armée à Tripoli est dirigée par l’ancien émir du Groupe islamique des combattants libyens (GICL), Abdelhakim Belhadj, arrêté en 2004 par les Américains en Asie et livré par la suite à la Libye, écrit jeudi le quotidien algérien[/i] EL Khabar. »
Trouver de l’argent pour la Recherche, pour les personnes dépendantes, pour les handicapés, pour renflouer le trou de la Sécurité Sociale, pour humaniser nos prisons, pour raser les ghettos, pour renflouer la dette (colossole) publique, y’a jamais d’argent (hormis via nos impôts) MAIS alors pour faire la guerre pour d’obscurs mensonges, là ils le trouvent le pognon !!!!
POUR TUER, MASSACRER, VOLER LES TERRES ET RICHESSES DES AUTRES, SONT FORTICHES NOS DÉMOCRATIES OCCIDENTALES !!!
Eh ben, on a des officiers qui valent bien ceux de 1939.
L’AFP localise un centre de militaires français et britanniques à « [i]Zuwaytinah, centre de commandement rebelle pour le front est, à environ 150 kilomètres au sud-ouest de Benghazi…[/i] ».
Et voilà qu’un officier français anonyme s’indigne qu’ils aient été ainsi localisés :
« [i]s’ils avaient pris un Scud dans la foulée, que faudrait-il en penser ?[/i] ».
Ils sont où, les Scud soviétiques de Kadhafi ? Ce sont des quoi ? Des B ?
Portée : 300 km. C’est quoi la distance entre, mettons, Syrte et Zuwaytinah ?
Sachant que la précision des Scud B est pour le moins défaillante, qu’il faut une heure pour l’armer (en carburant notamment), &c., les chances d’utiliser un Scud efficacement étaient de l’ordre de celle de gagner deux fois un très gros lot au Loto (c’est arrivé, ok).
Bref, du flan total.
C’est lui, cet officier français, qui avait capturé les fils Kadhafi à Tripoli voici quelques jours ?
Le problème, c’est que la presse reprend ses propos comme une vérité révélée.
Eh, faudrait se documenter (notamment Jean Guinel, du [i]Point[/i], qui reprend benoîtement).
Allez, on consulte Wikipedia, c’est rapide.
Zuwaytinah, en gros, c’est à 400 ou 500 km de Syrte.
Ok, c’est transportable, un Scud.
Tu parles s’il n’aurait pas été repéré et intercepté (je parle de son camion de lancement).
Bon, le ridicule ne fait pas sauter des galons.
Au fait, cela ne vous rappelle pas les commentaires d’un général sur les reporters de FR3 pris en otages par les talibans (ou d’autres) en Kapisa (Afghanistan) ? Moi, si, très fort.
20 000 personnes tuées, c’est hallucinant !!!
20 000 qui avaient une vie, une famille, des amis, des projets qui ont disparu de la surface de notre Terre.
L’homme et son désir jamais satisfait de détruire, toujours détruire. Tout cet argent qui permettrait de sauver la planète et partager nos richesses pour qu’aucun être humain ne puissent aujourd’hui mourir de faim, utilisé pour la destruction, uniquement la destruction.
Eh oui, Tartine. Et quand le décompte des bombardements et autres sera fait, on nous redira qu’on y est allé pour protéger des civils. Pour faire mousser Bernard-Henri Lévy, plutôt.
Le titre de cet article vous semble tartignole ? Ok, il l’est (et assumé).
En revanche :
Le ministère des Aff. étrangères du Zimbabwe a intimé ce jeudi soir à Taher Elmagrahin, ancien ambassadeur libyen, qu’il serait expulsé s’il ne quitte pas de lui-même le pays. Hier mercredi, cet ambassadeur avait déclaré qu’il représentait à présent le Conseil national libyen que le Zimbabwe ne reconnait pas (ou pas encore).
Tout autre chose, la basilique Saint-Georges de Tripoli, la plus vieille église orthodoxe d’Afrique, a été entièrement pillée dès juin dernier. Elle fut érigée en 1647 en tant que prison ottomane, transformée en église en 1664. Le président de la communauté grecque, Dimitris Anastassiou, l’a annoncé au métropolite de Tripoli, Theophylaktos, réfugié en Grèce depuis juin dernier. Encore un « centre de commandement » que les frappes de l’Otan avaient raté, d’autres s’en sont chargé. Dimitris Anastassiou a fait l’objet d’une demande de rançon pour tous les objets précieux volés mais a décliné l’offre.
J’aime bien Franklin Lamb. Il a été blessé à la cuisse (par on ne sait qui), il est plus ou moins pro-Kadhafi (mais pas aveugle), mais cet universitaire engagé semble assez intellectuellement honnête (pas le cas de tout le monde). Il est toujours à Tripoli, en gêneur pour l’Otan.
«[i] The hotel guys said the visitors were indeed local rebel[/i] “criminals” [i]and that they had come to loot the hotel and not to protect it. However, there are exactly eight rooms currently being occupied and one of the journalist’s claims that he was already robbed on route from Zawiyah yesterday, just in front of the hotel. His laptop and his cash were stolen. Front desk hotel staff claim that today, the[/i] “rebels” [i]stole one car, tried but failed to hot wire two others and stole 10 computers from the hotel office. They also reportedly set up a rebel checkpoint at Gate Two outside our hotel and replaced the green flags with rebel tricolors. I declined to go check.[/i] ».
Bon, on avait vu cela aussi pendant que Paris se libérait « par elle-même ». Soit la pègre, mêlée aux résistants, qui se servait après s’être servie aux côtés des occupants.
«[i] He also told me that during the night of Saturday, Aug. 20, 2011, Qaddafi issued orders for his troops and supporters not to bomb and fire tanks inside Tripoli for fear of killing civilians and destroying civilian houses.[/i] ».
Effectivement, Kadhafi aurait pu employer la politique du pire. C’est d’ailleurs ainsi qu’il fut décrit, comme un « Grand Satan ». Force est de constater que non. Qu’on soit d’accord avec certaines de ses thèses (très peu pour moi) ou non.
Je crains que Sarkozy aura pu faire, au final, plus de victimes civiles (des deux bords) que Kadhafi. J’espère me tromper.
Lu à l’instant sur le [i]Daily Mail[/i] :
« [i]They say the Libyan dictator was taken to a mansion in Harare’s Gunninghill suburb, where agents from his all-female bodyguard were apparently seen patrolling the grounds.[/i] ».
Or donc, selon une information non confirmée de l’opposition du Zimbabwe, samedi soir, ce serait depuis mercredi matin que Kadhafi serait dans la capitale, et sa « garde d’amazones » garderait les abords de sa nouvelle résidence.
Si cela se confirmait : je n’utilise pas de pendule, juste mon petit doigt.
Mais cela confirme(rait) que je suis Grand Marabout Breton, retours d’affections (sentimentales) et guérisons (des autres) par la méthode du chouchen ; fortune(s) et réussites aux examens (méthode du chant à hisser), &c.
Une médisante concurrence alléguera que Nafissatou n’y était pas. Oui, et alors, elle y était peut-être. En sus, je mets au défi tous ces charlatans d’obtenir mes résultats :
50 % de réussite attestée. Élizabeth Teissier peut se mettre en nuisette en pilou-pilou.