Disparue à l’insu de son plein gré.

 

Rassurez-vous, ce n’est pas la crise, ce n’est pas Carla, mais une commission dont nous ignorions tous l’existence jusqu’à sa suppression. Il en est tant qui n’ont d’autre objet que de nourrir leurs membres que cette disparition pourrait faire plaisir. Surtout si elle est ad hoc ou Théodule.

Il s’agit de la Commission nationale de déontologie de la sécurité, dite CNDS qui vient de remettre son dernier rapport avant fermeture.

Elle sera désormais entre les mains du futur Défenseur des droits avec aussi la Halde, sous prétexte d’unification. Ce Défenseur avec statut institutionnel dont le périmètre est encore flou. Il faut dire que ce CNDS faisait hurler les syndicats policiers et agaçait le Ministère de l’Intérieur. L’indépendance de la CNDS est donc terminée puisque son remplaçant sera nommé en Conseil des Ministres ( N.S).

Le Défenseur sera aidé par 3 assistants, nommés par le Président de la République, ceux de l’Assemblée Nationale et du Sénat.

Cette Commission, chargée en autre des bavures policières, comprenait 14 membres : le Président et 13 indépendants du pouvoir exécutif. C’est désormais fini. On va pouvoir sécuriser en paix. Et se soustraire sans peine aux investigations trop curieuses. Notre dévoué Défenseur pourra aussi refuser d’enquêter sans fournir de raison.

Ceci est un grave recul, mais ô combien discret de la démocratie. La CNDS avait coutume de faire des remarques sur notre merveilleuse garde à vue. On va pouvoir oublier les récriminations qui finissent dans les medias.

On ne peut que déplorer ce qui arrive, d’autant plus que cette péripétie n’intéresse personne. Le nombre des visiteurs de cette article va me le prouver.