Liberté chérie… Episode 3

         Le 4 juin dernier, j’ai écrit l’épisode 2, mais à la vitesse du train des Sénateurs, nous en arrivons à la suite qui, hélas, est encore beaucoup moins gaie que la neige sur nos routes. Neige en novembre, Noël en décembre. Nos marronniers tiennent la route eux !

         Le 2 décembre- Rappel : le couronnement de Napo I°,  Austerlitz et son soleil, Napo III et son coup d’Etat- nos Sénateurs étudient le projet de loi qui confie tous nos recours à un seul et même homme nommé en Conseil des Ministres.

         Monsieur Badinter vient de dire tout le mal qu’il pense de cette initiative liberticide.

         On nous vend ce bonhomme sous le nom suédois d’Ombudsman, ce qui fait chic… et tchac des libertés en moins.

         Car, si le projet est adopté, le titulaire nommé « défenseur des droits » que l’on n’a plus, que l’on a supprimé, aura la charge de tout ce qui déplaît au pouvoir actuel.

         Voici la liste :

            Le Médiateur de la République, empêcheur de l’administration de faire ce qu’elle veut.

            Le Défenseur des enfants, bonne nuit les petits !

            La Commission Nationale de déontologie de la Sécurité, manquerait plus qu’une déontologie nargue le Ministère de l’Intérieur. Elle trouvait que la fouille à nu était un tantinet d’obligation douteuse !

et la Halde. Vous avez dit discrimination ? C’est quoi ça, chez les Desouches ? Il n’y a plus de virages à Auteuil et à Boulogne, c’est bien la preuve ?

        Quelles fastueuses économies de personnel en même temps !

        Tous ces gens indépendants du contrôle du pouvoir étaient capables d’un antipatriotisme rédhibitoire, (ce qui se traduit par anti-Tsarkozy). Indépendant va être retiré du dictionnaire républicain.

        Des institutions qui fonctionnent pour défendre le citoyen, ou pour le moins susurrer des remontrances au pouvoir en place, certaines de longue date, seront sous la houlette d’une seule personne bien gentille envers son employeur, qui n’aura pas assez de bras pour tout faire. On ne saura lui reprocher ce « Travailler plus, pour la tranquillité présidentielle ».

           Il est donc conseillé de ne pas avoir de contentieux avec l’Administration, d’enfants à suivre, de harceleur discriminatif, et encore moins de remarques concernant notre merveilleuse police, notre fabuleuse gendarmerie.

            Ce n’est pas si difficile, fermez les yeux !