Liberté chérie, mais partie (épisode2)
Le 19 mai dernier j’avais commis un article sur un étrécissement de nos libertés. Nombre de lecteurs en avaient pris connaissance. Qu’ils soient remerciés.
Nous avons ce jour un dénouement qui laisse rêveur ou bien qui corrobore les craintes d’alors. Mais ce ne fut pas sans mal pour le gouvernement.
Il a fallu que l’insatiable Président y mette du sien pour que les récalcitrants rentrent dans le rang.
Qui va croire désormais à la séparation des pouvoirs ? Plus personne. Encore que le même jour…
« Elle est, à toi, cette chanson, toi l’Auvergnat… »
« Et pendant ce temps-là… » M. Hortefeux est condamné.
Donc nos sénateurs, connus pour leur sagesse lente mais contrecarrant la promptitude des députés godillots, ont voté un amendement séparant le Défenseur du droit des enfants des pouvoirs du Défenseur des droits, lequel est nommé par N. Sarkozy et son entourage itou.
Voilà un législatif bien présomptueux. Un coup de clairon ou un coup de pied où il faut transforma le vote anti gouvernemental en un aplatissement, une reddition en rase-campagne. Ils n’auront eu, nos sénateurs, que l’honneur d’avoir essayé avant de disparaître dans l’antre de l’ogre exécutif.
M. Badinter a dit quelque part tout le bien qu’il pensait de cette régression démocratique, que va subir aussi la Halde.
« Elle est, à toi, cette chanson, toi l’Auvergnat… »
« Et pendant ce temps-là… » M. Hortefeux est condamné.
Je remets ces musiques souvenir avant qu’elles ne disparaissent dans la soumission du pouvoir judiciaire sous les fourches caudales élyséennes.
Car c’est insupportable ! Le Ministre de l’Intérieur condamné pour injure raciale, du jamais vu ! Nous n’aurons pas l’outrecuidance de commenter la décision. Mais appel ou pas, condamné veut bien dire condamné. On doit sourire à la Halde. Un dernier sourire cependant.
La camarilla auvergnate du condamné, n’est-ce pas une corrida qu’une telle justice, va donner de la voix. Qu’importe !
« Et pendant ce temps-là… » M. Hortefeux est condamné.