Suite à la manifestation des femmes de Redeif et au rassemblement hier de la population mobilisée devant le siège de la sous-préfecture (Motamadia), dans le bassin minier de Gafsa (Sud de la Tunisie), le gouvernement a cédé en soirée en libérant tous les jeunes qui avaient été arrêtés depuis dimanche. Néanmoins, il continue de retenir trois responsables syndicalistes sous les verrous : Adnane Hajji, secrétaire général du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef, Taeïb Ben Othmane, membre du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef, et Bechir Labidi, syndicaliste.
Le rassemblement d’hier s’était effectué en présence d’une délégation de 3 membres de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), dont un membre du comité directeur, Abderrahmane Hedhili, et des présidents des sections de Kerouan et Jendouba. Le rassemblement avait donné lieu à plusieurs prises de parole publiques. Le sous-préfet interpellé avait d’abord accepté le principe d’une ouverture des négociations mais avait refusé que celles-ci se fassent en présence des représentants de la LTDH. Celles-ci n’ont donc pas eu lieu. Les revendications des manifestants portaient sur la libération des personnes arrêtées, la fin du harcèlement par les nombreuses forces de police déployées dans la région, et l’ouverture de négociation avec les syndicats et toutes les composantes de la société civile impliquées dans les protestations.
Pour mémoire, le grondement populaire que vit le bassin minier de Gafsa à Métlaoui, Redaïef et Moularès depuis plus de trois mois, a éclaté le 5 janvier 2008, jour de la publication de résultats du concours de recrutement professionnel au sein de la Compagnie de « Phosphate Gafsa », principal employeur de la région, des résultats considérés par l’ensemble de la population comme frauduleux et basés sur le favoritisme. Depuis cette date, des grèves, manifestations, occupation de lieux symboliques par les chômeurs jeunes et moins jeunes, diplômés et non diplômés, ont été organisées partout dans cette région avec la participation de toutes les catégories socioprofessionnelles, sans distinction d’âge, ni de sexe ni de rang social. Certains responsables syndicaux locaux sont à la pointe de ce mouvement.
Dimanche 6 avril, une vague d’arrestations de jeunes gens et de responsables syndicaux (voir communiqué du 07avril 08) a signifié le choix de la répression finalement effectué par les autorités tunisiennes en réponse à ce mouvement.
Le Comité de soutien aux habitants du bassin minier de Gafsa appelle à la libération immédiate des trois responsables syndicaux qui restent emprisonnés et appelle à poursuivre la pression nationale et internationale qui s’exprime depuis le début des évènements sur les autorités tunisiennes pour que toutes les revendications des populations mobilisées soient entendues.
Communiqué – Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa – 10 avril 2008
Suite à la manifestation des femmes de Redeif et au rassemblement hier de la population mobilisée devant le siège de la sous-préfecture (Motamadia), dans le bassin minier de Gafsa (Sud de la Tunisie), le gouvernement a cédé en soirée en libérant tous les jeunes qui avaient été arrêtés depuis dimanche. Néanmoins, il continue de retenir trois responsables syndicalistes sous les verrous : Adnane Hajji, secrétaire général du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef, Taeïb Ben Othmane, membre du syndicat de l’enseignement de base de Redeyef, et Bechir Labidi, syndicaliste.
Le rassemblement d’hier s’était effectué en présence d’une délégation de 3 membres de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), dont un membre du comité directeur, Abderrahmane Hedhili, et des présidents des sections de Kerouan et Jendouba. Le rassemblement avait donné lieu à plusieurs prises de parole publiques. Le sous-préfet interpellé avait d’abord accepté le principe d’une ouverture des négociations mais avait refusé que celles-ci se fassent en présence des représentants de la LTDH. Celles-ci n’ont donc pas eu lieu. Les revendications des manifestants portaient sur la libération des personnes arrêtées, la fin du harcèlement par les nombreuses forces de police déployées dans la région, et l’ouverture de négociation avec les syndicats et toutes les composantes de la société civile impliquées dans les protestations.
Pour mémoire, le grondement populaire que vit le bassin minier de Gafsa à Métlaoui, Redaïef et Moularès depuis plus de trois mois, a éclaté le 5 janvier 2008, jour de la publication de résultats du concours de recrutement professionnel au sein de la Compagnie de « Phosphate Gafsa », principal employeur de la région, des résultats considérés par l’ensemble de la population comme frauduleux et basés sur le favoritisme. Depuis cette date, des grèves, manifestations, occupation de lieux symboliques par les chômeurs jeunes et moins jeunes, diplômés et non diplômés, ont été organisées partout dans cette région avec la participation de toutes les catégories socioprofessionnelles, sans distinction d’âge, ni de sexe ni de rang social. Certains responsables syndicaux locaux sont à la pointe de ce mouvement.
Dimanche 6 avril, une vague d’arrestations de jeunes gens et de responsables syndicaux (voir communiqué du 07avril 08) a signifié le choix de la répression finalement effectué par les autorités tunisiennes en réponse à ce mouvement.
Le Comité de soutien aux habitants du bassin minier de Gafsa appelle à la libération immédiate des trois responsables syndicaux qui restent emprisonnés et appelle à poursuivre la pression nationale et internationale qui s’exprime depuis le début des évènements sur les autorités tunisiennes pour que toutes les revendications des populations mobilisées soient entendues.
Communiqué – Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa – 10 avril 2008
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