Ces derniers temps la presse libanaise n’a pas été avare en faits divers portant sur les décès de ces malheureuses, ces victimes des coups portés par leur sauvage de conjoint. Symptomes d’un état des lieux accablant où les candidats en lice pour la palme des maltraitances de femmes semblent se bousculer. La légèreté des sanctions qu’encourent dans de nombreux cas ces assassins qualifiés souvent de passionnés n’arrange malheureusement pas les choses. Sous l’impulsion de l’ONG KAFA, (STOP), une manifestation s’est déroulée ce dimanche à Beyrouth.
A l’heure même où les quelques manifestants battaient le pavé, un incident du genre vient illustrer en direct l’extrême gravité de ce fléau,(vidéo ci-dessous). Comme pour une meilleure prise de conscience par des pouvoirs publics toujours à la remorque pas qu’en la matière…Un mâle à l’extérieur de son véhicule côté portière conducteur discute par la fenêtre avec sa femme installée place passager. Echanges de propos dont on ignore la teneur. Tout ce que l’on peut deviner c’est qu’ils ont dû léser la sensibilité de sa majesté. Et pour le faire savoir, il n’y est pas allé par quatre chemins. Du brut de décoffrage ! Comme un fauve qui se rue sur sa proie, sans s’encombrer du moindre tact.
Pour réagir avec autant de brutalité en plein espace public, on peut imaginer que ce déchaînement est loin d’être un cas isolé. Il doit forcément faire partie de l’arsenal langagier de ce misérable quidam. Et dire qu’après de telles humiliations inqualifiables, la vie même intime doit souvent reprendre son cours. Un cours chaotique où se mêlent des hauts, des bas, avec un mari à l’emprise galopante sur une femme qui voit sa vitalité se réduire comme peau de chagrin. Une victime honteuse à force de brimades contrainte de faire profil bas, de surcroît. Pendant que l’agresseur qui agit en toute impunité, lui pérore avec "virilité : c’est que monsieur Abou Jawdé a justement pignon sur rue car cette médiocrité est loin d’être l’apanage des défavorisés. Il est avocat et président de conseil municipal.
Le hasard fait bien les choses parfois : un mal pour un bien ! En craquant ainsi dans la rue faisant preuve de son inconditionnel abus de pouvoir, le bourreau a enfin perdu tous ces privilèges que lui garantissait le secret du privé. La vidéo de cette calamité a fait un buzz. Le ministère de la justice a promis de sortir de sa léthargie…
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c’est un monstre ! 🙁