Sur ce point, Donnedieu de Vabres, actuel conseiller d’Alexandre Allard pour la stratégie, le développement et la culture, a été clair : « Il restera la propriété de l’Etat, quelque soit son affectation » a précisé l’ancien ministre. Le statut du partenariat public-privé offre le double avantage de financer une conversion que l’état n’aurait jamais pu se permettre tout en conservant à ce dernier la supervision du monument.
Dans le cas où son projet serait retenu, le groupe Allard a également prévu un partenariat spécifique pour la restauration des espaces restants non encore définis par le projet, notamment les salons et les appartements d’apparat.
Le groupe Allard compte investir 200 millions d’euros environ pour opérer la rénovation de l’hôtel de la Marine et sa transformation en lieu de création. 200 millions d’euros, c’est la moitié du budget annuel consacré par le ministère de la culture à l’entretien et à la restauration de monuments historiques. Le groupe Allard prendra ainsi en charge la redevance versée à l’état, la restauration et l’entretien, les salaires et les charges d’environ 600 salariés et le fonctionnement de la Fondation de La Royale.
Ses recettes proviendront des revenus tirés de la résidence et des mécènes, de l’exploitation des espaces de restauration, de la location des vitrines des métiers d’art et de la participation de la Fondation de la Royale à la location de certaines espaces.
Malgré l’origine privée des fonds, l’Etat aura le pouvoir de contrôler l’affectation des espaces du monument et la pérennité des activités qui y seront conduites. Les travaux de restaurations seront au préalable soumis à la Commission supérieure des monuments historiques qui délivrera ses autorisations ou non.
Cette formule et ses conséquences vont à l’encontre d’une privatisation pure et simple. Aujourd’hui dédié à l’état major de la Marine, l’hôtel de la Marine n’est ouvert que deux jours par an, lors des journées du patrimoine. Le partenariat public-privé offre d’ouvrir le lieu au public.