On nous vante régulièrement notre système de santé, comme étant un modèle du genre. Sans remettre en cause le système de soins français, il est néanmoins de bon ton de savoir de quoi on parle exactement, et de relativiser toutes ces affirmations, assenées à longueur de journée.
L’Hôpital public reste un service majeur de notre système de soin, et il faut, ici comme ailleurs, rendre hommage à tous les salariés de ces hôpitaux, qui nous accueillent chaque jour. A l’inverse, il est de bon ton de dénoncer certaines dérives, dont les patients sont les seules victimes. Je tiens à préciser, que tous les faits relatés (ou dénoncés) ici sont réels, et émanent d’exemples constatés et non pas sur des ouï dire.
Lorsque le gouvernement impose à ses concitoyens de payer des frais, qui ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale, les personnes les plus démunies se tournent alors vers les urgences de l’hôpital. Ces services se retrouvent alors débordés , puisque ces mêmes personnes ne disposent pas, dans la très grande majorité des cas, de mutuelle, devant leur permettre de pallier la lacune de la sécurité sociale. Les urgences sont alors engorgées, et il suffit d’aller y faire un tour, pour constater que nous sommes loin de l’ambiance et de la frénésie, régnant dans la célèbre série du même titre. Aussi, on voit fleurir ici et là ce type de panneaux dans les services d’urgence :
« Au vu de la fréquentation importante, les Urgences ne prendront pas en charge aujourd’hui les soins autres que ceux présentant un réel caractère d’urgence médicale. Veuillez vous rapprocher de votre médecin traitant. Merci de votre compréhension. La Direction »
Lorsqu’un patient récalcitrant fait part de sa volonté de se faire traiter aux urgences, malgré la présence de ces panneaux, on accède alors à s demande en lui précisant, que l’attente sera de 5 à 6 heures. De quoi décourager le plus récalcitrant.
Lorsqu’une personne âgée est admise dans un centre de soins pour « y finir ses jours », elle y reçoit les soins appropriés. L’apparence est sauve, et on croit que la réduction des politiques publiques (cette fameuse RGPP) n’a pas de conséquences. Cette même personne âgée passera peut – être 1 ou 2 jours par semaine sans pouvoir se lever, car les aide – soignant(e)s et autres infirmièr(e)s ne sont pas en nombre suffisant pour s’occuper de tous les malades. Que dire aussi du fait de laisser une personne âgée seule dans sa chambre, sans télévision, au prétexte qu’elle n’a pas les moyens de se la payer. Quelques euros par mois pour un confort de vie….
Lorsqu’un étudiant est agressé à l’arme blanche, et qu’il se retrouve alité pour plusieurs mois, il semble logique et naturel de le rapatrier vers le domicile de ses parents. A l’inverse, la sécurité sociale, elle refuse de prendre en charge un transport sanitaire de plusieurs centaines de kilomètres. L’éloignement du lieu d’étude par rapport au domicile des parents n’est pas « une raison médicale ». Devant un tel argument, que répondre.
On pourrait multiplier les exemples à l’infini, mais on se rend compte, que lorsque l’on parle de politique de la santé, il ne s’agit pas de notions abstraites, mais bien du quotidien de chacun d’entre – nous. C’est peut être la source de bien des maux.
[b]D’un coté l’hôpital public est une vache à lait pour tout ce qui grenouille autour, un bagne (ou presque)pour le personnel et une planque pour les administratifs ? c’est ça? je me trompe ?[/b]
Le gouvernement et autre intéressé veut faire de la santé quelque chose de rentable mais la santé n’est pas une industrie pour faire de l’argent mais c’est c’est sa qu’ils veulent