A la lecture des articles concernant l’irrésistible ascension de M L P m’apparut en mémoire un sonnet datant d’une deuxième place à une élection présidentielle mal digérée par la majorité des Français dont je fus. Camus devenu inspirateur, méritait ce modeste hommage. Est-il si étrange de vous le présenter maintenant ?

        Toute ressemblance avec des émotions ressenties est parfaitement dépendante de votre imaginaire. D’ailleurs qui peut croire que la peste est noire ?

 

                Regardez-les ramper ces cafards venimeux

                déferlant dans les rues de nos pensées serviles

                les traces de leurs fientes abondent en nos villes

                sur ses murs assoupis quel ventre mou s’émeut

 

                adorant le putride ils flairent le nauséeux

                et flattent de leurs cris les instincts les plus vils

                qui fardent le mensonge en gloriole civile

                ils dévorent les livres aux détails trop fumeux

 

                puis s’attaquent aux cheveux à la peau au visage

                car ils sont de la mort le funeste présage

                qui rôde tout le temps en quête de gangrène

 

                ils tachent la lucarne en spectacles haineux

                toute antenne dehors sales pattes à la traine

                Oran avaient ses rats ses chancres bubonneux.