L’exception culturelle française, une réalité ou un subterfuge ?

  L’exception culturelle française fait partie des idées posées comme de véritables dogmes, sans que personne n’arrive franchement à la définir ni même à la justifier.

 

 

 

Même les plus grands spécialistes des affaires culturelles (cette notion même est en elle-même discutable) ne s’accordent pas pour définir ce qui permet à la France de tirer l’Europe à sa suite lorsqu’il s’agit d’exclure la culture des marchandises comme les autres. Bien évidemment, la culture n’est pas un bien comme les autres. Encore faut-il s’entendre pour définir cette notion de culture. Est-ce juste l’opposition à la force de la nature ou alors la célébration de la force créatrice de l’Homme.

Doit-on placer le spectacle vivant, au rang duquel on classera le cinéma et l’industrie audiovisuelle (oui mesdames, messieurs, la culture peut aussi être industrielle) sur le même plan que les monuments, que nous ont légués nos aïeux ? Les monuments historiques, que la France commémore chaque année le 3ème week-end de septembre (à sa suite, plus de 150 pays à travers le monde célèbre aujourd’hui ses journées du patrimoine), ont-ils une place à part ou sont-ils à considérer comme égaux aux musées, qui se proposent de nous entrainer à la découverte des arts premiers, ou de l’Art Contemporain ?

Doit-on voir dans cette exception culturelle française la gastronomie portée à sa gloire, alors que les restaurateurs se précipitent pour nous servir des plats surgelés ? Les calanques du littoral méditerranéen font-elles partie de cette exception culturelle française ou doit-on les rattacher avant tout à la « machinerie touristique » française ?

Car, la Culture fait vendre…en France. Le pays de la « baguette et des viennoiseries » sait accueillir ses hôtes qui s’émerveillent de ces si nombreux monuments emblématiques (Mont Saint Michel, la Tour Eiffel,…) mais aussi de la possibilité de choisir son fromage parmi un plateau décliné à l’infini…Une richesse patrimoniale, dont on se sert donc pour faire accepter cette exception culturelle française.

A y regarder de plus près, la vérité reste néanmoins plus contrastée. En son temps, Maurice Barrès dénonçait déjà la Grande Pitié des Eglises de France et aujourd’hui on se plait à regarder les mairies solder le patrimoine cultuel devenu bien encombrant.  Des villes (dont nous tairons le nom par charité) ont enseveli des vestiges romains, saccagé des monuments prestigieux de notre passé pour pouvoir édifier un  centre-ville entièrement dédié aux commerces. Est-ce aussi une partie de cette exception culturelle française ou doit-on y voir plutôt une entorse à ce sacrosaint principe ?

Oui,  la culture doit être sauvegardée et écartée des négociations bassement commerciales mais il ne faut pas se réfugier derrière une pseudo exception culturelle à la française. Qu’on nous vante les bienfaits d’un cinéma hexagonal me rappelle à quel point nous avons la mémoire courte. A grands renforts de subventions, des films magistraux sont labellisés « Made in France », et quelques années plus tard les acteurs de ces mêmes films s’empressent de plier bagages pour se réfugier auprès de Tonton Poutine, comme si…..

Alors, l’exception culturelle française, pour vous quelle est sa véritable portée ?  

Auteur/autrice : ERIC REDACTION

Rédacteur Web et print indépendant depuis 2010. De la rédaction SEO à l'écriture du roman de votre vie, la passion de l'écriture au service des messages à faire passer ....

Une réflexion sur « L’exception culturelle française, une réalité ou un subterfuge ? »

  1. What French cultural exception? Now they almost all speak English, journalists, singers, councilors in the country!
    The French emmerdent us!

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