Journal d’un indigné devant tant d’indignité.

Ouf !..

 

Ça y est, on est virés. Dernier en tout, et c’est peu dire. Les raisons sont multiples et le café du Commerce va retentir de remarques aigres-douces, de logique péremptoire et de visions planétaires.

Je pense que lors de la prochaine sortie de l’équipe au stade de France, nous devrions oublier de le remplir. Les sifflets et insultes depuis la tribune les honoreraient.

Car, après la kyrielle d’adjectifs de défoulement, il faut, Suez ou Carrefour obligent, les ignorer pendant longtemps. Nos mercenaires ne valent pas les mots dont on les affuble.

Le plus grave est l’indignité. Ça ne fait pas mal, on n’en meurt pas, mais c’est pourtant définitif. Ils sont l’effigie de l’indignité, même si des excuses sont possibles. Et en plus ils l’ignorent. A ces salaires-là, on ne ressent plus rien que le tintinnabulement des euros dans la tirelire de ces gosses gâtés, voire pourris par un fric dont ils ne savent plus la valeur. A ces prix-là, on vit sur une autre planète. Mais qu’ils y émigrent ! Tout ce qui n’est pas fric n’existe plus : l’esprit sportif, le public, le pays, la politesse, la réalité et j’en oublie beaucoup. On ne devient pas millionnaire sans éducation, – c’est quoi, ça ?- sans savoir vivre, -un truc que leur doit autrui-, sans respect, -mais ne compte que celui dû aux stars-.

Je crois avoir entendu le mot juste dans la bouche de F. Hollande. « Une équipe de traders ». D’ailleurs M. Escalettes, leur superbe Président ne songe pas plus à démissionner que M. Bouton lors de Kerviel’ story à la SG.

Les traders du ballon rond. Notre indignation est égale dans les 2 cas, même si nous voyons davantage sur le terrain médiatique des gamins fouteux sans la moindre idée de ce qu’est la responsabilité, la collectivité, l’exemplarité que chacun doit aux autres.

Ce fut un beau jour de deuil et je ne crois pas que dans les écoles nous lirons le communiqué des mutins qui ne résistent pas au fric, avant longtemps.

 

Pour voir le recuit de la cocotte-minute, attendez qu’elle explose. Cela ne va pas tarder.