Une nouvelle affaire d’euthanasie qui vient d’être révélée à l’hôpital de Bayonne, relance à nouveau le débat sur les difficultés de fin de vie des malades incurables qui ne supportent plus de souffrir.
Un médecin urgentiste d’un hôpital de Bayonne est accusé d’avoir aidé à mourir 4 patientes très âgées, en fin de vie en leur administrant un mélange létal de deux puissants médicaments. Il reconnaît les faits et semble assumer pleinement ses actes.
En France, l’euthanasie est juridiquement considérée comme un homicide lorsqu’elle est pratiquée activement, mais le Code pénal ne contient pas de texte spécifique condamnant l’euthanasie.
Cependant une loi de 2005 adoptée à l’unanimité, interdit en France « l’acharnement thérapeutique » et prône le recours aux soins palliatifs et prévoit pour le patient le droit de refuser un traitement, ce qui pour les médecins correspond au droit de laisser mourir des malades incurables. C’est ce qu’on appelle l’euthanasie « dite passive ».
Mais cette loi est appliquée de différentes manières selon les hôpitaux et pour de nombreux responsables du monde médical cette loi n’est pas suffisante, car elle n’englobe pas l’aide à mourir grâce à l’administration de substances ayant pour but de provoquer la mort lorsque l’arrêt des traitements ne suffit pas.
C’est là que le problème se pose, car l’acte délibéré, reproché au médecin de Bayonne est considéré une euthanasie active et est défini comme un meurtre, passible de 30 ans de réclusion criminelle.
Il est vrai que les médecins sont parfois confrontés à des situations très délicates à gérer et que le contact quotidien avec la mort les amène à ne plus pouvoir supporter les atroces souffrances de leurs patients qui malheureusement n’ont plus rien à espérer de la vie.
L’affaire du jeune Vincent Humbert qui a très vivement marqué l’opinion publique sur ce problème de l’euthanasie en est une parfaite illustration et l’affaire s’est finalement terminée par un non-lieu.
Il paraît donc nécessaire de définir assez rapidement en France, un cadre bien précis de cette « euthanasie dite passive » et de ce droit à « laisser mourir », pour éviter que de nouvelles affaires toutes aussi délicates que celle de Bayonne soient révélées dans les mois à venir.
oui, la loi doit changer, c’est elle qui est coupable!
comment un médecin peut-il aider ses patients vers une mort digne et rapide, sans le faire clandestinement, seul, par des moyens interdits?
impossible puisque contraire à la loi actuelle, qui pourtant lui donne tous les pouvoirs sur nos vies (et après, on va se plaindre… ici, ce ne sont pas les familles qui se plaignent, mais des collègues… délateurs…)
la loi doit changer, pour que de telles situations ne puissent pas se produire
d’autre part, il est facile de dire que le médecin doit suivre l’avis du patient, mais combien l’ont écrit par avance, combien savent que c’est possible et légal? presque personne, on s’est bien gardé de le faire savoir…
actuellement, très peu de gens ont écrit leurs directives anticipées, alors le médecin est obligé de recourir à ce que dit la famille, lorsque la personne est inconsciente et n’a pas d’espoir de redevenir consciente… pas d’écrit… donc le médecin est en tort…il sera toujours en tort avec cette loi…
pas de décision d’équipe, alors le médecin est en tort, bien qu’en urgence, il est seul à décider…
et quand l’équipe comporte des pro-life virulents, impossible d’aider à mourir par euthanasie passive autorisée, mais lente, sans s’en passer…
seule une loi bien faite, permettant à chacun de demander une aide pour mourir dignement et rapidement, et de l’obtenir, soulagera le médecin d’une trop grande responsabilité de nos vies.
en attendant il faut aider ce médecin qui a transgressé la loi pour le bien-être de mourants, sans aucune plainte des familles, transgression que recommande dans ses conférences M Leonetti lui-même…
il n’est pas coupable, il a cru bien faire, avec une loi injuste, mal faite
a-t-il bien évalué chaque cas? l’étude le dira. mais il a été contraint d’agir seul, clandestinement, par une loi absurde
première chose à savoir: il faut que chaque citoyen écrive ses directives anticipées: quelle fin de vie souhaite-t-il? ou pas… quels traitements et soins accepte-t-il? ou pas…
à chacun son choix, ensuite seulement, les médecins pourront suivre vos écrits, appuyés par votre personne de confiance (nommée exprès)
mais il faut aussi savoir que si la loi conseille aux médecins de lire vos papiers, ce n’est qu’un conseil et chaque médecin décide en son âme et conscience de prolonger ou non une vie qui se termine.
certes, on lui recommande de réunir son équipe, mais on lui interdit tout médicament trop rapide… pourquoi n’est-ce pas au médecin de choisir le médicament adéquat? n’est-ce pas son métier?