des conséquences de ses fautes.

Sarkozy n’arrête pas de s’agiter même en vacances, il a peur de payer encore plus cher sa politique de la monnaie unique que celle de sa politique intérieure si la zone euro venait à faire faillite. L’euro, il en fait une affaire personnelle n’ayant plus que ça pour montrer la valeur de son action se prenant pour celui qui sauvera l’euro. Il téléphone à tout va, Obama, Merkel, Berlusconi, et d’autres en vue d’un G7 ou G20 pour rassurer les marchés de ne pas tuer l’Italie et l’Espagne par de taux d’intérêt élevés, et par conséquence l’euro. Actuellement les taux à 10 ans qui ont légèrement reculés seraient de 6,189 % pour l’Espagne et de 5,417 % pour l’Italie, inutile de dire qu’avec de tels taux ces pays ne produisent que pour payer leurs créanciers. Obama est furieux contre l’agence de notation Standard and Poor’s d’avoir dégradé la cotation des États-Unis rendant sa réélection compromise. Il en a minimisé la dégradation lors d’une déclaration télévisée le lundi 08/08/11.

Le blocage politique au Congrès des dernières semaines pour trouver un accord sur le relèvement du plafond de la dette Américaine est responsable de la dégradation de la note de crédit des États-Unis, selon M. Obama. «Mon espoir est que l’annonce de vendredi de l’agence S&P donnera un nouveau sentiment d’urgence» à Washington pour régler le problème des déficits, a-t-il déclaré. Observant un silence prudent le Trésor américain a dénoncé le «manque d’intégrité» de Standard & Poor’s, en soulignant une erreur de 2 000 milliards de dollars dans les calculs de l’agence. «La taille de cette erreur, et la rapidité avec laquelle S&P a changé sa justification principale quand on lui a présenté cette erreur, soulèvent des questions fondamentales sur la crédibilité et l’intégrité de la décision prise par S&P sur cette note», écrit John Bellows, l’un des responsables du Trésor américain

François Baroin critique également S&P sur la décision d’avoir dégradé la cotation des États-Unis rejoint le Trésor américain. Mais c’est la seule agence de notation qui l’a fait, et annoncée pour raisons politiques suite aux difficultés démocrates et républicaines de trouver un accord voir «C’est toute la politique droitière de la zone euro», il n’y a donc pas le feu pour qu’un crash boursier se produise. Puis, avec Jean-Claude Trichet qui lui indique qu’une décision de son conseil, jugée indispensable, lui permet d’acheter, maintenant, de la dette Italienne et Espagnole autant que nécessaire. Cela n’était possible il y a quelques jours voir «C’est toute la politique droitière de la zone euro», Jean-Claude Trichet n’avait pas obtenu le feu vert de son conseil, en raison notamment de l’opposition du président de la Bundesbank, Jens Weidman, pour soutenir l’Italie et l’Espagne.

La déclaration du président de la BCE.

Cela suffira-t-il d’autant que les bourses Asiatiques ont clôturé lundi 08/08/11 en baisse de 2 à 4%, dans un contexte de prudence sur ce qui peut arriver.

  • Tokyo a ainsi perdu 2,18%, Bombay 3% et Séoul 3,8%.
  • la bourse de Sydney a reculé de 2,9%.
  • 15h36: Les deux bourses de Moscou perdent plus de 5%, le RTS, Russian Traiding System, indice bousier perdait 5,75% à 1.695,35 points tandis que l’autre indice boursier Micex cédait 4,05% à 1.522,70 points.
  • 15h36: La bourse de Sao Paulo chute de 4,5% à l’ouverture. Le principal indice phare de la bourse, l’Ibovespa, s’est affiché en baisse 50.511 points, en réaction aux craintes des marchés sur une contagion de la crise.
  • 15h35: Wall Street ouvre en forte baisse en réponse à l’abaissement de la note des États-Unis, le Dow Jones perd 1,66% et le Nasdaq 3,35%.
  • 15h25: La bourse de Francfort en chute de plus de 3%.
  • 15h22: La bourse de Paris en forte baisse, perd 2,12%, après avoir lâché brièvement plus de 3%, dans un accès de méfiance quelques minutes avant l’ouverture de Wall Street.
  • 15h17: La bourse de Londres en chute de plus de 2% ce lundi 08/08/11 accélérant soudainement son mouvement de baisse juste avant l’ouverture de Wall Street.

C’est donc un effondrement général indice d’une peur sur l’inconnu. Manifestement le relevage du plafond de la dette Américaine n’a pas rassuré les marchés. L’agence de notation Moody’s a assorti la note Américaine de «perspective négative», ce qui signifie qu’elle pourrait perdre à moyen terme, pour cette agence son triple A. L’agence de notation Chinoise Dagong, Dagon Global Credit Rating, l’a rétrogradée de A + à A. Les États-Unis ont échoué à désamorcer «la bombe de la dette», a jugé l’agence officielle Chine nouvelle. Or, la Chine est le principal créancier des États-Unis, devant le Japon.

Le lundi 08/08/11 l’inquiétude sur les pays de cotation AAA à conserver cette notation à poussé les assurances à relever leur coût sur les CDS, Crédit Defaut Swap, sur cinq ans, a poussé l’assurance de la France de 10 points de base à 154 points de base, un niveau sans précédent, d’après les données de Obliginfos. Cela signifie qu’il en coûte 154.000 euros pour assurer 10 millions d’euros d’exposition aux obligations Françaises. A noter que le CDS de l’Allemagne s’écarte également de 5 points, à 79 points.

Hier 10/08/11, coup de théâtre, les banques Françaises dévissent. La Société Générale perd 17,74 % en clôture, Paribas et le Crédit agricole S.A, perdent 9,47 % et 11,81 %. En clôture, la Bourse de Paris a plongé de 5,45 %, Francfort de 5,13 % et Londres de 3,05 %. Madrid a perdu 5,49 % et Milan 6,65 %. Le retour précipité de Sarkozy de ses vacances n’a rien arrangé. La panique a touché la plupart des grands marchés bancaires, les États-Unis inclus. Wall Street n’a pas réussi à confirmer son rebond ce mercredi. À la clôture, le Dow Jones dévisse de 4,62% à 10.719,94 points, le Nasdaq lâche 4,09% à 2381,05 points et le S&P perd 4,42% à 1120,76 points. Des rumeurs sur la dégradation du triple A Français obligeant Bercy d’un communiqué de démenti. Une rumeur du journal Britannique le Daily Mail dans son édition dominicale a jeté la suspicion sur Société Générale en assurant que la banque était au bord du désastre ! La question est de savoir si l’on n’est pas manipulé par le mensonge ?

En marge de cette effervescence boursière se profile des idées sur l’intégration Européenne. Les avis sont partagés entre ceux qui seraient partisans d’un gouvernement supra national la seule façon selon eux de maîtriser les politiques économiques des pays de la zone euro. D’autres probablement les plus nombreux, si un référendum serait organisé, préféreraient une sortie de l’euro sans en mesurer les conséquences sur les dévaluations qui s’en suivraient. Si l’euro pète tout le monde meurt pronostiquent les fédéralistes qui voient dans ce fait le seul moyen pour que l’Allemagne accepte l’intégration qu’elle avait refusée selon Alain Minc. Pour Jean-Pierre Jouyet président de l’Autorité des marchés financiers, AMF, et ancien ministre des affaires Européennes, 2007-2008, «le fédéralisme va se faire. C’est cela ou sinon le système saute». Le problème est que le FESF, voir «Ce second plan du 21 juillet pour la Grèce», n’existe pas tant qu’il n’est par ratifié par tous les pays membres de la zone euro. Mais, on fait comme si c’était fait le président Sarkozy le veut ! Pour l’instant c’est Jean-Claude Trichet avec la BCE qui fait office de FESF. Cette agitation politique tout azimut montre que nos dirigeants sont dépassés. Ils ne maîtrisent plus rien devant les agences de notation. Elles marquent leur pouvoir puisque nous nous sommes endettés au point que les banques ont devenues maîtresses de notre existence.

Pour Pierre Moscovici coordinateur de la campagne de François Hollande pour la primaire socialiste «il est temps que l’Europe soit capable de prendre vraiment son destin en main en manifestant qu’il y a en son sein une solidarité forte» et «en disant aux marchés que ce ne sont pas eux qui vont faire la loi mais que les Européens de toute façon sont capables de mutualiser leur dette», a-t-il déclaré sur Europe 1. Pour François Hollande la hausse des prélèvements obligatoires est inéluctable, mais que sa répartition fera débat pour 2012. Il juge que le maintien du «triple A» Français dépend de la crédibilité du budget 2012. Et suggère de substituer à la «règle d’or» un amendement dans lequel la France s’engage à respecter le retour sous la barre des 3% de déficit en 2013.

Nos dirigeants ainsi que ceux de la zone euro ont appliqués une politique dogmatique de réduction d’impôt privant les finances de moyens d’investissement et de relance de la consommation, mais aussi par les cadeaux faits «aux riches» qui n’ont pas restitués ce qu’ils ont reçus. De ce fait ils ont du faire appel aux emprunts pour financer les structures et obligations de l’État espérant pouvoir rembourser à temps. Nous payons maintenant cette politique irresponsable d’un certain Sarkozy qui déclarait en début de quinquennat que la dette n’était pas un problème. La dessus nous avons un déficit de notre commerce extérieur de 37,5 milliards au premier semestre 2011 pour 27,6 milliards le semestre précédent.

Nous achetons tout à crédit et nous les enrichissons les banques ce que ne font pas les Chinois n’achetant que s’ils ont de quoi payer. Nos dirigeants sont à notre image c’est à dire irresponsables ne connaissant que le crédit pour financer leurs erreurs.

La crise actuelle est le résultat d’une politique sciemment mise sur pieds qui ne peut conduire qu’au désastre puisque supportée essentiellement par les classes défavorisées. Pour enrailler la spirale de la dette dont on voit les conséquences, on parle de règle d’or, un comble quand Sarkozy et ceux qui le soutiennent ont mis le pays au bord du gouffre. La perspective d’une dégradation de notre AAA pointe à l’horizon.

Le prochain article sera la règle d’or.