Je ne vais rien vous cacher, je ne suis pas du tout un écologiste convaincu, me jetant à corps perdu dans la lutte contre les exploiteurs de la planète, les riches pollueurs ne se souciant gère de l’émission de CO² de leurs yachts tout comme de leurs actions sur la faune et la flore sous-marine. Je serai même tout le contraire. A deux doigts de faire tourner le moteur de ma voiture (très polluante bien sûr) toute la journée et nourrissant le secret désir de gagner un peu d’argent pour m’offrir un jet privé pour propager la bonne nouvelle anti écologique. Vous êtes choquez ? Et bien moi aussi je suis perturbé par la place prise dans le monde actuel par le mouvement écologique qui jusque là touchait le bobo renaudien voire même le hippy nouvelle génération révolté contre le massacre des phoques en Antarctique. Je vous rassure tout de suite, mes rêves de jeunesse ne pourront être exhaussés : l’essence est devenue trop chère.
Pourtant, si hier encore on vous disait que l’on n’était pas des écologistes convaincus vous auriez haussé la tête alors qu’aujourd’hui vous sauriez prêt à me sauter au cou. L’écologie, alors qu’elle ne représentait rien avant est devenue un sujet de conversation récurent : regarder les campagnes publicitaires, les attrayantes voitures électriques, nouveau rêve de la classe moyenne dont se targuent les vedettes du cinéma américain grimpant leurs popularité et dans un même temps leurs cachets hollywoodiens.
Mais pire que tout, l’écologie est maintenant un outil de la politique nationale. Rien ne vous choque ? Et bien moi si : l’écologie a été dénaturalisé et ce qui devrait être à savoir un cause commune. Ce que disait Gilbert Montagné fraîchement nommé à la section de lutte pour le handicap dans son parti quant à l’alignement que devraient entreprendre les politiques vis-à-vis de sa cause est aussi applicable à l’écologie. Qui aujourd’hui est pour la destruction progressive de la planète et la mort de nos enfants ? Alors bien sûr il y a l’exemple de Daniel Cohn Bendit qui a entièrement axé sa campagne aux européennes surfant sur la vague écologique qu’il avait su trouvé après mai 68. Mais qui à l’heure actuelle peut dire qu’il ne mène pas une politique écologique ? L’UMP a crée le ministère de l’écologie et s’engage dans l’Europe à une baisse progressive des émissions de CO². Par ailleurs, François Mitterrand n’a-t-il pas signé en 1992 le protocole de Kyoto visant à réduire les gaz à effet de serre sur le plan mondial préparant ainsi l’avenir ? Certes, certains partis s’exposent plus quant à ce problème de société mais ces partis sont-ils forcément ceux qui agissent le plus dans son intérêt ?
Alors vous l’auriez bien compris, je ne suis pas contre le principe même de l’écologie. Qui pourrait être contre ? Ce que je blâme, c’est la constante politisation du dialogue écologique qui n’est finalement utilisé que pour arriver à des fins idéologiques nationales. Alors pour l’instant je l’affirme haut et fort, tant que les partis ne tiendront pas ensemble un discours rationnel et d’une seule voix, je resterai un anti écologiste acharné.
La politisation de l’écologie n’est qu’une composante au service d’un lobbying de plus en plus pressant et qui n’enrichit que les quelques profiteurs qui en retour arrose les politiques d’une façon ou d’une autre…ces derniers pouvant jouer le rôle de fusible si besoin était.
La planète? ils n’en ont rien à faire, faut pas être naïf!
Un exemple? Qu’on m’explique le coup des lampes électriques à économie d’énergie qui viennent remplacer nos bonnes vieilles ampoules à incandescence.
Cordialement
Ludo
[img]ww1.bestgraph.com/gifs/animaux/abeilles/abeilles-02.gif[/img] Bonsoir Plash et Ludo,
Ludo, entièrement d’accord avec vous.
Oui, le coup des lampes à économie d’énergie, en est un bon exemple.
Un vote Super pour l’auteur de cet article.
Amicalement à tous les deux.
ANDREA.
Si j’ai bien compris, fallait-il politiser l’écologie ? Alors peut-être fallait-il breveter les gènes, les modifier, pour que le prochain virus génétiquement modifier soit Made in USA, made by US Army, sure ? Bidouiller par exemple le gène du maïs pour y incorporer un pesticide et l’antidote à la pulvérisation massive du round-up. Bon appétit. Techniquement, le défaut du procédé est un dosage aléatoire du pesticide dans l’OGM. On s’en fout, il faut vendre. Il faut appliquer un taux de TVA, il faut que ça colle avec la PAC, y’a des enjeux, de la subvention dans l’air nitruré. Le paysan du coin ne s’en fait pas, il passera l’hiver au chaud, à la tête du bureau de la mairie de la commune. Que tes gosses bouffent cette merde tout en respirant tes gaz d’échappements, personnellement, je trouve cela très bien puisque ton désir de dégâts bien pires ne peut être assouvi, salaud de pauvre^^. Tu es choqué ?
On peut ne pas aimer ce gouvernement, il a placé le ministère de l’écologie en pôle position, fusionnant les DDAF au DDE pour promouvoir des DIREN, en charge directe de notre environnement. Cette restructuration ne pouvait être qu’une volonté politique, et un outils d’avenir pour veiller à la qualité de nos infrastructures, à l’étude de leurs impacts sur la faune et la flore, sur les sols, les eaux, les zones humides… etc…
Dans les années 70-80-90, la Cogema faisait déverser par la DDE le yellowcake d’uranium sous les routes de France, comme remblais. Comme j’aimerai avoir le pouvoir de te nommer à la tête de la commission qui devrait être en charge de lever tous les problèmes que cette bombe écologique à retardement va produire. Te nommer, parce qu’il faut un gars couillu, un anti écologiste acharné, qui ne politise pas le débat, mais qui agit.
Je vote pour FILTRE.
Je suis amplement d’accord avec vous, et j’ai mis c’est phrases, en disant d’où elle venait dans une de mes dissertations, pour mon année de première S 😉
Je trouve ce discours désespérant…
Bien sûr que l’écologie est devenu une image marketing réappropriée par notre société de consommation. Bien sûr que les politiques sont loin d’être cohérentes et qu’il y a un fossé entre le discours et les actes. Dur de faire passer une réforme de fond dans une société fonctionnant sur le marché du superficiel, du paraître et de l’avoir, plutôt que de l’Etre.
Alors oui il y a des dérives.
Mais est-ce une raison pour brandir un « anti-écologisme » alors qu’on est justement conscient que notre société est encore loin d’être véritablement écologiste? Juste par esprit de contradiction?
Je trouve que la contradiction est assez présente dans notre monde pour ne pas en rajouter. Au contraire, ne vaut-il mieux pas profiter de cette « vague écologiste » d’apparence pour qu’elle devienne une vraie vague de fond? Se servir du discours pour mettre en avant les contradictions, et donc limiter les dérives en proposant des actions plus intègrent?
Ce dire anti-écolo ne sert à rien sinon à appuyer les contradictions des politiques que vous dénoncer vous-même.
L’hypocrisie est bien plus démontable que l’indifférence.
Maintenant que le discours écologiste est légitimé et reconnu, il n’y a plus qu’à passer à l’acte, le vrai!
Ce que vous venez de dire c’est exactement ce que la shère médiatico politique nous enseigne par une propagande qui ne fait que s’accentuer. Au-delà des enjeux et des discours politiques voyez bien que ce qui est à mes yeux consternant c’est que l’écologie est en train de devenir LA nouvelle religion populaire et que, à ce titre, elle exclue toute forme de contestation et se permet de tromper ses disciples (je veux bien sûr parler du climatgate).
Aujourd’hui le spirituel et le culte de l’émotion a prit l’avantage sur la raison ; voyez les nombreux documentaires des Yan Arthus ou encore Hulot qui brandissent des chiffres alarmistes (et exagérés précisons-le)appuyés par des images montrant la beauté de notre planète ; si ce n’est pas des méthodes propagandistes !
Surtout que aujourd’hui les scientifiques, je vous le rapelle ne se sont pas mis d’accord sur la réelle existence d’un réchauffement climatique et d’autres estiment qu’il est inérant à l’époque et au période de réchaufement et de refroidissement de la planète (comme le réchaufement climatique qu’il y avait eu au Moyen Age).
Donc non mon discours n’est pas désespérant : la société bien pensante vous a formaté pour rejeté toute opposition à la dictature écologique. Mais bon ça c’est une autre histoire…