Au terme d’un match plutôt terne, Marseille s’incline sur sa pelouse contre le Bayern Munich (0-2). La qualification est très compromise.

On savait que la tâche allait être dure pour les Marseillais face à la puissance de feu du Bayern Munich. D’autant plus qu’ils restent sur une très mauvaise série en championnat, freinée par un match nul samedi dernier à Nice. Mais la Ligue des Champions c’est autre chose que la stade du Ray. Contre les Ribéry, Robben ou encore Gomez, ils devaient se montrer beaucoup plus conquérants et surtout beaucoup plus solides et précis dans le dernier geste. Et même s’ils ont plutôt tenu tête à l’équipe allemande, surtout en première période, ils n’ont pas résisté lorsque leurs adversaires ont quelque peu accéléré le rythme. Pourtant, ce n’est pas un grand Bayern que l’on a vu sur la pelouse du stade Vélodrome. Mais cela a suffi pour déstabiliser une équipe marseillaise amputée de solides atouts dans le domaine défensif et emmenée par un Rémy, pas totalement remis de sa blessure à la cuisse droite. L’OM avait éliminé l’Inter Milan grâce à sa force défensive, notamment à San Siro. Didier Deschamps n’a pu que constater les dégâts des absences de Diawara et Mandanda. Le remplaçant du portier de l’équipe de France, et préféré à Bracigliano, a, comme souvent, soufflé le chaud, mais surtout le froid.

 

Tout n’avait pas si mal commencé pour les Olympiens qui enclenchaient un pressing intéressant qui gênait la relance bavaroise en début de rencontre. Si bien que la défense allemande panique assez rapidement, comme sur ce corner de Valbuena, mal dégagé par Neuer qui arrive dans les pieds de Rémy qui ne peut que prolonger dans le petit filet extérieur. Néanmoins, petit à petit, le Bayern va imprimer son rythme. Et si les Marseillais tendent à bien résister en bloc pour lancer des contres, ils laissent de plus en plus le monopole du ballon à leurs adversaires qui n’en demandaient pas tant. Le quatuor offensif allemand, très redouté, n’a pas encore fait mouche à la demi-heure de jeu, mais on sent qu’il peut faire la différence à tout moment. Les spectateurs du Vélodrome, très peu garni, qui ont décidé de ne pas encourager leurs joueurs en guise de protestation après les mauvais résultats, n’assistent pas à un grand match de football, c’est le moins que l’on puisse dire. Le match, déjà très faible sur le plan technique, devient de plus en haché par des fautes, souvent anodines, parfois méchantes. Et c’est sur l’une des seules actions franches de la première période que le Bayern va ouvrir le score. Valbuena perd le ballon devant Lahm sur la côté gauche. Au milieu de terrain, Robben, lancé, parvient à trouver idéalement Gomez dans la profondeur. L’attaquant glisse une frappe écrasée, sous le vente d’un Andrade coupable d’une vilaine faute de main, et ouvre le score juste avant la mi-temps.

 

Au retour des vestiaires, l’OM va tenter de mettre la pression sur le camp allemand pour revenir à la marque rapidement. Et si les intentions sont clairement là, le talent manque cruellement aux attaquants marseillais, trop isolés, et trop brouillons dans leurs tentatives. Rémy est tout de même bien lancé à l’heure de jeu par Valbuena. L’attaquant prend le dessus sur Boateng grâce à sa vitesse mais sa frappe du bout du pied est détournée d’une manière aléatoire par Neuer, bien placé. Et encore une fois, les Bavarois, très discrets, vont se montrer redoutables dès qu’ils entrent dans la surface de réparation avec le ballon. Tellement redoutables qu’ils vont doubler la mise grâce à Robben à vingt minutes de la fin du match. Le néerlandais est lancé dans un rush côté droit. Il temporise et élimine trois défenseurs par un une-deux avec Gomez. L’ailier trouve le petit filet opposé d’Andrade d’un intérieur du pied gauche enroulé. Le match va alors tranquillement se diriger vers la fin, à un rythme limite indigne d’un quart de finale de la Ligue des Champions, dans une ambiance toujours morose. 

 

Le match retour aura lieu mardi prochain à l’Allianz Arena. Là où se déroulera également la finale de la compétition.