Les Espagnols se sont qualifiés dans la douleur contre une modeste équipe du Portugal (1-0). Avec leur calendrier favorable, le dernier carré est largement envisageable.

Le dernier quart de finaliste se nomme l’Espagne. La formation de Del Bosque s’est qualifiée mardi soir aux dépens de Portugais beaucoup trop frileux. Les joueurs emmenés par un moribond Cristiano Ronaldo n’auront pas beaucoup inquiété les Espagnols, seulement un peu en fin de première période notamment sur quelques percées de l’excellent et très convaincant arrière gauche Coentrao. Il a été le seul à donner un peu de rythme à une équipe portugaise dont l’objectif était clairement de contrer à la manière suisse ou la manière Mourinho avec l’Inter. Mais heureusement pour le football, tous les entraîneurs n’ont pas le talent de Mourinho, et heureusement surtout que ce genre de tactique n’aboutit toujours au succès, cela sera triste pour le football.

 

Encore une fois, l’Espagne n’a pas été très convaincante dans les trente derniers mètres et en perdant énormément de ballons dangereux au milieu de terrain sans que les Portugais puissent saisir les opportunités. Sur quelques contres et coup de pieds arrêtés, ces derniers ont inquiété un Iker Casillas, pas du tout rassurant sur ses prises de balle. Nul doute que l’attaque argentine, brésilienne, ou allemande aurait forcé le verrou. Mais le Portugal, obnubilé par sa tactique défensive, n’en a pas profité. David Villa et Torres furent tout proches d’ouvrir le score dès le début du match mais Eduardo, le gardien portugais, était vigilent sur sa ligne. A force de trop vouloir créer du beau jeu et des beaux décalages, les Espagnols oubliaient parfois l’essentiel : la simplicité. Ce sont même les Portugais qui finissaient en trombe la première période et il en fallut de peu qu’ils ne créent la sensation. 

 

Au retour des vestiaires, pas de changement dans les ambitions, ce sont les Espagnols qui avaient le ballon. Mais cette fois-ci, ils créèrent des mouvement plus incisifs à l’abord de la surface. Encore une fois, c’est David Villa qui se trouva à la finition d’une action engagée dans l’axe par Iniesta. Après une tentative du gauche repoussée par le gardien, il poussa le ballon au fond des filets d’une frappe sous la barre. Une ouverture du score même si les Espagnols n’avaient pas été très brillants. En fin de match, les Portugais se sont montrés trop rarement dangereux pour tenter d’égaliser alors que la défense espagnole était prenable.

 

Les Espagnols retrouveront le Paraguay en quart de finale, les Paraguayens qui se sont défaits de Japonais accrocheurs au tirs aux buts à l’issue d’un match proche du néant footballistique. Avant de rencontrer soit l’Argentine soit l’Allemagne. Enfin un vrai test pour l’Espagne !