Les virus, nouvelles armes contre les bactéries

 Les bactériophages sont une catégorie de virus bactériens. C’est à dire que ces virus n’infectent que des bactéries et sont incapables d’infecter les cellules eucaryotes (comme les cellules humaines). Ces bactériophages pourraient être l’alternative aux antibiotiques dont la médecine a besoin pour faire face à l’émergence des résistances aux antibiotiques. 

 Les bactériographes ont été découverts par Twort (Londres) et d’Hérelle (Institut Pasteur, Paris) dans les années 1915. Très vite les scientifiques ont compris que cela pouvait être utilisé en thérapie pour éradiquer les infections bactériennes (les antibiotiques n’existaient pas à cette époque). 

Pour mener les recherches, un institut de virologie a ouvert à Tiflis en Géorgie en 1923. Félix d’Hérelle travaillait dans cet institut. Durant les années 20 et 30, la phagothérapie a été développée et ces médicaments étaient commercialisés mondialement. 

Après 1945, l’Amérique et l’Europe se sont surtout tournés vers les antibiotiques qui ont été découverts en 1941. En URSS les recherches sur les phages continuaient. Ces recherches montraient que les phages pouvaient être utilisés préventivement et que le taux de succès était parfois supérieur à ceux des antibiotiques.

Cependant, les résultats étaient écrits en Russe et la géopolitique de l’époque a fait que ces résultats étaient très peu lu par les européens et américains. 

La phagothérapie a était utilisée massivement en URSS et les antibiotiques massivement en Amérique et Europe. 

Aujourdhui, les antibiotiques montrent une grande faiblesse : ils deviennent inefficaces. La solution semble d’utiliser les résultats soviétiques et remplacer les antibiotiques.  

Pour avoir les phages, il suffirait de prélever les eaux des égouts (car c’est là qu’il y a une grande concentration de bactéries et donc de bactériophages) et isoler les phages selon leur spécificité. Ces manipulations semblent moins coûteuses que la production des antibiotiques. De plus, les laboratoires de Tiflis possèdent une grande collection.

A quand une reconversion des laboratoires pharmaceutiques?