« Les vertus protectrices du modèle économique Français » ?
Il y a de cela quelques jours, le journal économique : « The economist » affirmait que « avec la Crise, le Monde a changé ainsi que l’idéologie dominante des Etats Unis ».
En affirmant que la France possédait un modèle économique avec des vertus protectrices, ce journal de tradition Libérale précise qu’elle ne change jamais de modèle avec toujours « des règles en socialisant à outrance » en étant adepte du « culte de l’Etat ». Le journal énonce que la France a un savoir faire quant aux propositions comme par exemple : avant les élections Européennes ; la France avait relancé l’idée d’une taxation sur les transactions monétaires.
Et ce n’est pas la première fois puisque régulièrement de nouvelles propositions de taxations internationales comme celles des billets d’avions promues par Jacques Chirac (qui a fait gagner 300 millions de dollars en 2008 sur 11 pays !), apparaissent : la taxation sur les ventes d’armes qui n’aboutit jamais…etc.
Cependant je ne peux m’empêcher de constater la réalité économique en France malgré de tels éloges d’un journal de tradition libérale :
En effet, la France est entrée officiellement en Récession. Le 1er trimestre : il y a eu un recul de 1,2%. Pour 2009, Bercy envisage une récession pouvant aller jusqu’à moins 3%. Les déficits publics vont être aggravés. La fin de l’année 2008 a été plus mauvaise que prévu !
Depuis 1 mois, il y a un optimisme ambiant des analystes économiques mais l’économie va mal et reste mauvaise. Certes, on se comporte mieux que l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume Uni grâce au phénomène de l’amortisseur social par la redistribution et des dépenses publiques plus fortes qui maintiennent la croissance.
Enfin la consommation reste soutenue mais ce qui est inquiétant : c’est la baisse de l’investissement qui entraine la baisse de l’emploi entrainant à son tour la baisse de la consommation à terme.
L’une des forces du système Français est le fait que l’endettement des ménages est faible aujourd’hui expliquant le maintien de la consommation en partie. Un rapport a été fait récemment montrant que « les plus riches deviennent plus riches » et qu’il y a une stabilité pour les autres catégories.
En ce qui concerne les profits des entreprises, un constat simple est fait : c’est le profit des dividendes qui se dégagent le plus et non l’autofinancement (donc pas d’investissement à terme). Il ya une déformation de la valeur ajoutée au détriment des bénéfices et donc des salaires aussi.