L’édition 2011 des "Grandes vacances" sera-t-elle la dernière ? A l’heure où les écoliers se préparent à s’occuper pendant deux mois, un rapport préconise la réduction de ces congés estivaux…

Alors que les vacances d’été viennent, à peine, de commencer, un débat, récurrent en ce qui concerne les rythmes scolaires, refait son apparition : doit-on réduire les vacances scolaires ?  A l’heure, où les élèves entameront les deux mois les séparant de leur prochaine rentrée des classes, le comité de pilotage sur les rythmes scolaires rendra son rapport au ministre ce lundi 04 juillet.

La date a-t-elle été choisie en fonction de l’éloignement des enseignants, afin d’éviter toute contestation ? Le Ministère de l’Education souhaiterait-il régler un tel problème en catimini, alors que les principaux intéressés sont sur les plages ?  Ce rapport préconiserait donc un raccourcissement des vacances  d’été, afin de permettre un allègement des horaires quotidiens des élèves, et la suppression de la semaine de 4 jours.

Le consensus de la classe politique semble acquis sur le sujet, puisque le programme du Parti socialiste pour les élections de 2012 critique également les horaires trop lourd pour les enfants actuellement, et étudie l’éventualité de supprimer 2 semaines de vacances en été pour y remédier.

Chronobiologistes et autres spécialistes préconisent cette nécessité de réduire les horaires quotidiens, mais aussi de respecter une coupure (des vacances) de deux semaines après 7 semaines de travail..Une véritable révolution donc.

On a néanmoins du mal à comprendre… Lorsque le ministre de l’Education, Xavier Darcos, supprimait par décret l’école le samedi matin, il était conforté par le président de la République, qui imposait la semaine de 4 jours. C’était en 2008..et les spécialistes nous avaient alors convaincu, que c’était dans l’intérêt des enfants.  Changement de ton aujourd’hui donc, ou changement de spécialistes…

On a donc, de plus en plus de mal, à comprendre le bienfondé de telles décisions. D’autant plus, que cette suppression de deux semaines de vacances,  suscitent d’autres inquiétudes. Qu’en sera-t-il des familles recomposées, au sein desquelles les parents, dans l’intérêt de l’enfant, s’étaient accordés pour la garde de leurs rejetons ? L’industrie touristique va-t-elle admettre que l’on rogne ainsi sur la base même de son activité ? Les politiques expliquent alors, qu’un zonage –les élèves partiraient en vacances en fonction de zone, et non plus à une date fixe – permettrait de ne pas amputer la période de leurs activités. 

Bizarrement, on entend personne évoquer l’une des raisons, ayant présidé à l’instauration de ces grandes vacances. Les enfants scolarisés manquaient à leurs parents durant ces mois d’été, pendant lesquels les travaux des champs nombreux et pénibles avaient besoin de bras . Aussi, les enfants quittaient les bancs de l’école pour gagner les campagnes, dans l’intérêt des…familles.