Plusieurs centaines de tunisiens se sont rassemblés dans un sit-in pour protester contre la montée du l’extrémisme religieux dans leurs pays.
Ce sit-in s’est déroulé devant le siège de la nouvelle assemblée constituante, qui s’est formée à la suite des dernières élections tenues dans le pays et qui ont vu la victoire du parti Ennahda, un parti islamiste qui était interdit lors de l’ère Ben Ali.
Les manifestants ont accusé certains islamistes de tenir un discours de haine, un discours qui incite à la violence et qui divisera le peuple tunisien entre islamiste et laïcs.
Ils en ont aussi appelé à la vigilance des autorités, auxquelles ils ont demandé de garantir toutes les libertés ainsi que le maintien de tous les acquis obtenus sous le régime dictatorial de Ben Ali, et notamment les droits des femmes.
Ils ont aussi demandé à la constituante de condamner tout dépassement, et de punir par la loi toute action menaçante la liberté et l’ordre public.
Ces manifestations viennent à un moment ou plusieurs cinéma ont été investis par des salafistes mécontents, et ou plusieurs université ont subi des invasions d’islamistes voulant perturber le déroulement de certains cours.
Le président de l’assemblée constituante Mustapha Ben Jaafar a salué l’esprit des manifestants, et a tenu à rassurer le peuple tunisien sur le chemin vers lequel se dirige le pays, ainsi que sur le rôle de cette assemblée qui garantira une transition pacifique du pays vers la démocratie.
Cette manifestation n’est pas la première, il y en a avait déjà eu l’année passée ou plusieurs associations laïques ont manifestées contre le mouvement religieux.
Les tunisiens qui ont goûté à la liberté suite à la chute de Ben Ali en Janvier 2011 craignent un scénario à l’algérienne, un scénario qui a vu une poussé de l’extrémisme dans le pays et qui s’est terminé dans un bain de sang.