Après l’horrible histoire de Joseph Fritzel, ce père autrichien, auteur de la séquestration pendant 24 ans, d’ Elisabeth , sa fille, voilà une autre qui s’inscrit dans le même registre : c’est une histoire aux relents nauséabonds qui nous vient d‘Ohio. 

Trois jeunes femmes portées disparues depuis une dizaine d’années, viennent de refaire surface dans le Cleveland au nord des Etats-Unis : Amanda Berry, Gina DeJesus, Michele Knight. Amanda a été vue la dernière fois un soir du 21 avril 2003 alors qu‘elle sortait d‘un fast food où elle travaillait. Elle avait 16 ans. Gina elle, a disparu un 2 avril de l’année 2004 alors qu‘elle sortait de son école pour se rendre chez elle. Michèle Knigth avait 21ans en ce 23 août de 2001, jour de sa disparition.

C’est par un pur hasard que ce dénouement heureux a pu se concrétiser : un voisin alerté par les appels au secours venant d’une maison d’un quartier paisible de Cleveland, a répondu présent  plutôt que de faire la sourde oreille. « Je suis ici depuis si longtemps, aidez-moi à sortir, je vous en prie »! lui lance Amanda qui est parvenue à se faire entendre après avoir cassé une porte. 

A force de coups de pieds, le sauveur a réussi à défoncer la porte d’entrée, délivrant de son calvaire, la captive accompagnée d’une fillette née pendant sa séquestration. Alerté, la police a découvert un peu plus tard, dans cette maison diabolique les deux autres prisonnières ainsi que deux enfants dont on ignore jusque là l’identité. 

Ariel Castro, chauffeur de bus, et ses autres deux frères, un trio de quinquagénaires serait  responsable de cette séquestration. Pour le moment, on n’en sait pas plus sur les conditions de détention. L’enquête n’en est qu’à ses débuts ; c’est peut-être l’arbre qui cache la forêt et  des ramifications ne sont pas à exclure. 

Les voisins, les amis des coupables sont sous le choc ; ni le mode de vie, ni le caractère de ces hommes ne semblaient suspects pour personne ! Et dire que « la police est intervenue 2 fois à cette même adresse en 2000, 2004 pour bagarre signalée par le suspect en personne » ; elle est intervenue quatre ans plus tard suite à une plainte déposée par des parents, en raison de la « négligence » du chauffeur qui a laissé leur enfant au fond du bus garé dans son dépôt ! 

Quant aux victimes, elles sont heureusement en bonne santé, à priori. On peut aisément imaginer le bonheur inqualifiable des retrouvailles.  Malheureusement la mère d‘Amanda est morte de chagrin en 2006.